Elles ont pour but de faciliter l’intégration économique régionale entre les membres de chacune des régions et au sein de la grande Communauté Economique Africaine (CEA), créée dans le cadre du Traité d’Abuja (1991). Le site de l’Union Africaine (UA) définit les CER comme étant des regroupements régionaux d’Etats africains et des piliers de l’UA. « Toutes ont été constituées avant le lancement de l’UA. Elles se sont développées individuellement et ont des rôles et des structures différents », note le site de l’UA. Bien qu’elles soient formellement indépendantes, les CER ont une relation établie avec l’UA.
Ces huit CER sont :
L’Union du Maghreb Arabe (UMA)
Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA)
Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN–SAD)
Communauté d’Afrique de l’Est (CAE)
Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC)
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD)
Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)
Le COMESA, plus large communauté économique régionale d’Afrique
L’Egypte fait partie du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), qui est la communauté économique régionale la plus large d’Afrique. Il est composé de 21 Etats membres : le Burundi, les Comores, la République démocratique du Congo, Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, l’Eswatini, l’Ethiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, Iles Maurice, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan, la Tunisie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe, avec une population de 583 millions d’habitants. Son PIB est de 805 milliards de dollars et la valeur de son commerce mondial d’exportation-importation de marchandises est de 324 milliards de dollars. Avec une superficie de 12 millions de km², le COMESA couvre près des deux tiers du continent africain. L’histoire du COMESA a commencé en décembre 1994. Il a été créé pour remplacer l’ancienne Zone d’Echanges Préférentiels (ZEP) qui existait de 1981. Le site du COMESA souligne que l’objectif principal de cette CER est de devenir une grande communauté économique et commerciale capable de surmonter certains des obstacles auxquels sont confrontés les Etats individuels. Le siège du COMESA est situé à Lusaka, en Zambie.
La Zone de libre-échange continentale africaine, la plus grande au monde
La Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. 54 des 55 membres de l’Union Africaine (UA), à l’exception de l’Erythrée, ont signé l’accord de la ZLECAf et 35 l’ont ratifié. La ZLECAf regroupe 1,2 milliard de personnes au sein de ses frontières géographiques et sera la plus grande zone de libre-échange au monde. Les Etats signataires de la ZLECAf doivent éliminer progressivement les barrières tarifaires et non tarifaires au commerce des marchandises, libéraliser progressivement le commerce des services, coopérer en matière d’investissement, de droits de propriété intellectuelle et de politique de concurrence, coopérer dans le domaine douanier et dans la mise en oeuvre des mesures de facilitation des échanges, établir un mécanisme de règlement des différends concernant leurs droits et obligations, et établir et maintenir un cadre institutionnel de mise en oeuvre et de gestion de la ZLECAf.
Le site « Les Syndicats et le Commerce en Afrique » note que « la ZLECAf devrait mener à la création d’un marché africain unique des marchandises et des services, faciliter la libre circulation tant attendue des personnes, mobiliser les investissements régionaux et donner l’élan nécessaire à la création d’une union douanière continentale ». Selon la Banque Mondiale (BM), la ZLECAf pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d’accroître le revenu de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,5 dollars par jour. La BM prévoit également qu’elle permettra d’augmenter les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars d’ici 2035 (soit une progression de 7 %), tout en ajoutant 76 milliards de dollars aux revenus du reste du monde, ainsi que d’accroître de 560 milliards de dollars les exportations africaines, essentiellement dans le secteur manufacturier.
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