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Raïssi : Rapprochement avec Riyad et inimitié avec Israël

Mercredi, 22 mai 2024

Lorsqu’il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2021, Ebrahim Raïssi a déclaré qu’il était « venu en tant qu’indépendant sur la scène pour apporter des changements dans la gestion exécutive du pays et pour lutter contre la pauvreté, la corruption, l’humiliation et la discrimination ».

Raïssi : Rapprochement avec Riyad et inimitié avec Israël

Il s’était alors présenté comme le champion des classes défavorisées et de la lutte contre la corruption, et il était le seul candidat à l’élection présidentielle de 2021. Raïssi s’était engagé pendant sa campagne électorale à être le défenseur de la « liberté d’expression » et des « droits fondamentaux de tous les citoyens iraniens ». Résultat : il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l’absence de concurrents de poids. Il avait alors succédé au modéré Hassan Rouhani, qui l’avait battu à la présidentielle de 2017 et ne pouvait plus se représenter après deux mandats consécutifs. Ultraconservateur, Raïssi avait le titre d’ayatollah. Lorsqu’il a entamé son mandat de quatre ans en août, il a aussi promis de « soutenir tout plan diplomatique » conduisant à la levée des sanctions, en référence aux négociations longtemps bloquées sur la relance d’un accord de 2015 sur le nucléaire après le retrait américain en 2018. Un accord avec les Etats-Unis sur la relance de l’accord nucléaire aurait été proche en août 2022, malgré la position dure de Raïssi dans les négociations. Cependant, ces efforts ont été dépassés par les événements en Iran. Et malgré le mouvement de contestation qui a secoué l’Iran fin 2022, le président iranien est sorti renforcer des législatives tenues en mars et à la mi-mai derniers. Il s’était alors félicité d’« un nouvel échec historique infligé aux ennemis de l’Iran après les émeutes » de 2022. A son élection, Raïssi s’était également engagé à améliorer les liens avec les voisins de l’Iran tout en défendant ses activités régionales, les décrivant comme une « force stabilisatrice ». Sur le plan régional, le rapprochement avec l’Arabie saoudite est l’un des points remarquables de la période présidentielle de Raïssi. Les relations entre Téhéran et Riyad, ces deux poids lourds du Moyen-Orient, ont néanmoins repris en mars 2023 après sept ans de rupture, les deux pays multipliant depuis les signes de rapprochement. Ces derniers mois, Raïssi s’est présenté comme un adversaire résolu d’Israël, l’ennemi juré de la République islamique, en apportant son soutien au mouvement palestinien Hamas depuis le début de la guerre qu’Israël a menée contre la bande de Gaza. L’Iran a lancé une attaque inédite le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l’aide des Etats-Unis et de plusieurs autres pays alliés.

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