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A Guiza, des jeunes, des femmes et des personnes âgées

Ola Hamdi , Mercredi, 13 décembre 2023

Les Egyptiens ont voté cette semaine à l’élection présidentielle des 10, 11 et 12 décembre. Que ce soit au Caire, à Alexandrie, ou dans les autres gouvernorats, le scrutin s’est déroulé sans encombre avec une affluence massive et une présence féminine remarquable. Bilan.

A Guiza, des jeunes, des femmes et des personnes âgées
Au bureau de vote du collège Badr, situé rue Iran, dans le quartier de Doqqi, un quartier aristocratique, l’affluence des électeurs augmente au fil des heures. Ce quartier appelé « le quartier diplomatique » comprend 56 ambassades. Il a un emplacement stratégique reliant Le Caire à Guiza par le biais du pont Galaa. Une file d’attente formée de femmes et d’hommes âgés se forme devant la porte principale du collège. « Ce n’est pas la première fois que je vote. Je suis avocate à la retraite et je connais très bien l’importance de ma voix et l’importance de ce scrutin qui a lieu à un moment difficile pour l’Egypte et pour toute la région qui nous entoure », a affirmé Mme Fadila, une septuagénaire dotée d’une forte détermination. « Je n’ai jamais manqué à la participation aux élections, qu’elles soient présidentielle ou parlementaires. Je suis un citoyen qui respecte son pays et j’espère qu’il sera toujours en sécurité. J’ai convaincu mon petit-fils, qui a eu cette année sa carte d’identité nationale, de voter pour la sécurité et la stabilité de l’Egypte, notre pays », affirme, pour sa part, Ahmad Al-Guindi, un octogénaire à la retraite.

Le collège Badr se distingue des autres bureaux de vote par la présence de plusieurs personnalités publiques venues voter, comme Mme Maya Morsi, présidente du Conseil national de la femme, qui est venue avec un groupe de femmes du Conseil. « Les femmes égyptiennes ne renoncent pas à leur droit constitutionnel. On le voit ici et dans tous les bureaux de vote. Il y a une forte présence d’électrices. Les femmes égyptiennes ont tenu à venir voter en amenant avec elles leurs enfants pour leur apprendre aussi à voter et à exercer leurs droits », a assuré Maya Morsi devant la porte du bureau de vote.

En effet, les femmes représentent 49 % de la base électorale en Egypte, et les chiffres indiquent que le taux de participation de la femme égyptienne au référendum constitutionnel de 2014 a atteint environ 55 %, également, lors de la précédente élection présidentielle, leur taux de participation était de 54 %.


Les noms des électeurs doivent être vérifiés sur les listes électorales.

De même, le candidat à la présidentielle de 2024, Abdel-Sanad Yamama, chef du parti du Néo-Wafd, a voté au collège Badr. « La large participation aux élections est un signe fort de l’adhésion des Egyptiens à la démocratie et de leur désir et leur insistance à faire entendre leur voix et leurs opinions à travers les urnes », a dit Yamama, qui a également exprimé sa joie et sa fierté quant au retour du Néo-Wafd, le plus grand et le plus ancien parti politique d’Egypte, à la course présidentielle.

Le collège Badr fait partie de l’un des 457 bureaux de vote principaux et des 754 bureaux annexes du gouvernorat de Guiza, qui ont tous ouvert leurs portes à 9h pour recevoir les électeurs souhaitant voter à la présidentielle égyptienne de 2024, dont le nombre est estimé à environ 6,234 millions d’électeurs. Les bureaux de vote sont parfaitement équipés. Un cordon de sécurité entoure chaque école ou centre de jeunesse, transformé en bureau de vote. On note la présence des services de sécurité, de santé et d’un service logistique pour aider les électeurs à connaître leurs numéros sur les listes électorales et le lieu dans lequel ils voteront.

Sur la place Guiza, des jeunes, des hommes et des femmes montrent leur désir de voter. Devant l’école d’Al-Saïdiya, un grand nombre de jeunes se bousculent, notamment des étudiants. Mayar Réda Ibrahim, 19 ans, étudiante en première année à la faculté de médecine vétérinaire, raconte qu’elle attend son tour depuis trois heures pour voter en raison de la grande foule d’électeurs. « J’espérais que nous aurions un bureau de vote à la faculté, surtout que les examens approchent et que nous avons de nombreux papiers à soumettre. J’ai voulu être positive et je suis venue pour voter et remplir mon devoir national », dit Mayar. Quant à Gihad Adel, étudiante en deuxième année à la faculté d’agronomie, elle a profité de l’affluence pour s’asseoir et faire quelques devoirs qu’elle doit remettre à la faculté le lendemain. « J’attends depuis un bon moment, et mon tour est encore loin, j’ai décidé d’investir ce temps dans l’accomplissement de mes devoirs universitaires avant de voter », dit Gihad.


Tout le monde tenait à voter à la présidentielle.

« Dieu merci, finalement j’ai pu voter », dit Mme Nadia Abdel-Azim, 65 ans, une femme à la retraite, en sortant du bureau de vote avec un visage souriant, en montrant son doigt qui vient d’être trempé dans l’encre. Et d’ajouter : « A chaque élection, je dois participer parce que j’aime être positive et donner ma voix à la personne en qui j’ai confiance pour diriger le pays. J’espère que mon pays se portera toujours bien, qu’il jouira de la sécurité, que notre économie se redressera et que les jeunes trouveront des opportunités d’emploi dans leur pays ». Nadia souligne que ses enfants qui travaillent à l’étranger ont participé eux aussi au scrutin. « Nous sommes une famille qui aime son pays et qui est bien consciente de l’importance de participer aux élections », ajoute-t-elle.

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