Une photo-souvenir pour les électeurs devant l’ambassade à Paris.
Au coeur de Paris, en France. Il est 9h, avenue d’Iéna dans le 16e arrondissement. L’ambassade d’Egypte se pare des couleurs du drapeau égyptien, annonçant le début du premier tour de l’élection présidentielle. Sous un ciel hivernal et une température de 1°C, une petite foule d’Egyptiens, brandissant le drapeau national, commence à se former. La police municipale de Paris se tient de l’autre côté de l’ambassade pour sécuriser le scrutin. Un des premiers arrivants est Salah Farhoud, président de la communauté égyptienne de France. « Je suis venu très tôt à 8h du matin pour voter malgré le froid qui saisit Paris en ce début de journée. Voter est une responsabilité en ce moment crucial. En tant qu’Egyptien qui vit en France, je suis conscient de l’importance de ma participation, surtout dans le contexte actuel marqué par des défis majeurs, notamment la situation difficile dans la bande de Gaza et les tensions sécuritaires au Moyen-Orient en général », dit Farhoud. A quelques pas de là se tient Rizq Marzouq, père de famille de 35 ans et propriétaire d’un restaurant à Paris. Lui aussi est venu voter. « Je crois fermement que mon vote aura un impact sur l’orientation politique et sur les décisions que le prochain président pourrait prendre pour favoriser la stabilité et la sécurité régionales », assure Rizq.
Au milieu de la foule rassemblée devant l’ambassade, on distingue également la présence remarquable de l’évêque de l’église copte orthodoxe en France, monseigneur Marc, ainsi qu’un grand nombre de religieux coptes, vêtus de leurs robes sacerdotales. « En ce temps de défis sécuritaires et de turbulences régionales, chaque voix compte. Je suis là pour voter pour le leader qui accorde la priorité à la diplomatie, la recherche des solutions pacifiques et la promotion des droits humains fondamentaux pour tous, y compris pour nos frères et soeurs palestiniens », déclare l’évêque.
Une participation active des jeunes au scrutin à l’étranger.
Quand la foule commence à avancer vers l’entrée de l’ambassade pour accéder aux bureaux de vote, une ambiance joyeuse commence à se faire sentir, et des cris « Vive l’Egypte » résonnent dans les couloirs. A l’intérieur des bureaux de vote, l’ambassadeur d’Egypte à Paris, Alaa Youssef, est présent pour accueillir lui-même les citoyens et surveiller le bon déroulement du scrutin.
Nadim Albert, un jeune, raconte que c’est la première fois qu’il vote. « Je viens d’avoir mes 18 ans. C’est donc ma première participation à une échéance électorale. Mais ce qui rend mon vote spécial, c’est que je suis étudiant en France. Pour voter, j’ai dû venir à l’ambassade ici à Paris. Une fois devant les portes de cet établissement orné de plusieurs drapeaux de l’Egypte, j’ai eu l’impression d’être retourné quelques instants dans mon pays. Partout, le drapeau égyptien flotte, et autour de moi il y a des dizaines d’Egyptiens qui sont également venus voter », explique Nadim. Et d’ajouter : « Cette expérience m’a beaucoup touché. J’ai pris part à la plus importante élection en Egypte. Non seulement je répéterai cette expérience, mais en plus, j’encouragerai les jeunes de mon même âge à faire de même ».
Lien court: