Moataz El Shenawy, porte-parole du candidat Farid Zahran
« Nous mettrons en oeuvre un plan de sauvetage économique urgent »
Al-Ahram Hebdo : L’élection présidentielle commence le 1er décembre à l’étranger. Comment la campagne a-t-elle communiqué avec les différentes communautés à l’étranger pour faire entendre la voix de son candidat ?
Moataz El Shenawy : Tout d’abord, il faut savoir que la campagne du candidat Farid Zahran renferme 3 partis politiques : le Parti social-démocrate égyptien, le Parti de la justice et le Parti de la réforme et du développement. Ces partis ne soutiennent pas le candidat seulement mais ils sont aussi de vrais partenaires dans sa campagne. Chacun d’entre eux possède un secrétariat général à l’étranger qui a pour rôle de communiquer avec les différentes communautés égyptiennes dans la plupart des pays arabes et européens. Nous avons tenté de ne négliger aucune de nos communautés expatriées qui sont toutes aussi importantes car chaque voix compte.
— Quelles sont les caractéristiques les plus importantes du programme électoral du candidat Farid Zahran ?
— Les axes de notre programme électoral, qu’ils soient social, politique ou économique, sont entrelacés et on ne peut les séparer les uns des autres. Notre candidat a déjà déterminé les premières décisions qu’il prendra s’il remporte la présidentielle. Par exemple, il a l’intention de limiter l’investissement public aux grands projets liés aux services et aux secteurs vitaux comme l’Autorité du Canal de Suez, la santé, l’électricité, l’eau et l’assainissement, etc. et d’ouvrir la voie aux investissements privés dans les autres domaines.
En plus, il vise à orienter toutes les agences et institutions de l’Etat vers un projet national industriel ou agricole, dans le but d’embaucher une main-d’oeuvre et d’atteindre l’autosuffisance. Il a également l’intention de localiser l’industrie à travers une stratégie industrielle à laquelle participeront toutes les institutions.
Zahran travaillera également à rééchelonner les dettes égyptiennes et à négocier avec les créanciers en proposant le principe de l’échange des dettes contre des investissements. Ce qui contribuera à limiter les emprunts aux projets aux rendements économiques directs. Il entend également former un nouveau gouvernement dirigé par une personnalité économique et politique éminente avec un groupe à fortes compétences politiques et technocratiques pour mettre en oeuvre un plan de sauvetage économique urgent.
A vrai dire, nous affrontons actuellement plusieurs défis, qu’ils soient internes ou externes. L’un des défis les plus importants qui s’impose en tête des priorités est la crise économique majeure que traverse le pays, due à des dépenses excessives en faveur du développement mais qui n’ont pas porté leurs fruits. C’est pour cela que Zahran a l’intention de former un comité de plus de 60 experts dans les différents domaines afin de trouver une solution rapide.
— Comment votre campagne contacte-t-elle les citoyens ? Et comment travaillez-vous à les encourager à participer au processus électoral ?
— Nous avons utilisé tous les moyens de communication possibles, les différents genres de médias audiovisuels et écrits, en plus des réseaux sociaux, que ce soit par le candidat lui-même ou par l’un des porte-parole de la campagne. Nous avons mené également une grande campagne appelée Tarq Al-Abwab (porte-à-porte) pour diffuser le programme électoral du candidat au plus grand nombre d’électeurs.
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