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Marches de soutien populaire aux Palestiniens

Ola Hamdi , Mercredi, 25 octobre 2023

Brandissant les drapeaux de l’Egypte et de la Palestine, des milliers d’Egyptiens, tous âges confondus, ont participé à des marches de solidarité et de soutien au peuple palestinien devant le Mémorial du soldat inconnu au Caire. Micro-trottoir.

Marches de soutien populaire aux Palestiniens
(Photo : Ola Hamdi)

Chaza Wassef, 21 ans, étudiante à la faculté de communication


(Photo : Ola Hamdi)​

Je suis contre l’installation des Palestiniens dans le Sinaï. Je trouve qu’ils doivent rester à Gaza, défendre leurs terres et poursuivre la vaillante résistance qu’ils ont commencée. Ma participation à ces marches de solidarité avec le peuple palestinien vise à soutenir la décision de l’Egypte de ne pas accepter leur déplacement, afin de préserver le Sinaï et en même temps préserver la cause palestinienne, pour laquelle l’Egypte n’a épargné aucun effort. Je demande également que Netanyahu et tous les responsables de l’Etat occupant soient jugés pour crime de guerre, pour avoir tué des enfants et des civils à Gaza.

Howaïda Youssef, 50 ans, femme au foyer


(Photo : Ola Hamdi)

Je participe à cette marche parce que ce qui se passe à Gaza est une barbarie de la part d’Israël, une violation de toutes les lois internationales et un manque d’humanité à l’égard d’un peuple assiégé depuis des années. Des tirs et des bombardements se poursuivent sans tenir compte des civils, des enfants ou des patients. La plupart des victimes sont des enfants et des femmes non armés ! Je suis solidaire du peuple palestinien. En même temps, nous ne céderons pas un pouce du Sinaï, il s’agit d’un territoire égyptien. Nous ne sommes pas des partisans de la guerre, mais plutôt des partisans de la paix. Je rejette fermement l’idée de déplacer la population de Gaza vers le Sinaï.

Mohamad Hammouda, 22 ans, étudiant à l’Académie maritime


(Photo : Ola Hamdi)

Je participe à ces marches pour soutenir la Palestine occupée et son courageux peuple face aux crimes d’Israël, aux atrocités et au génocide qu’il commet contre les civils. Je suis ici pour montrer au monde le soulèvement de la jeunesse et du peuple égyptiens qui croient au rétablissement des droits des Palestiniens. Je m’oppose fermement à l’idée sioniste de déplacer la population de Gaza vers le Sinaï, car elle ne sert que les intérêts de l’ennemi israélien et lui permet d’occuper Gaza et d’établir davantage de colonies, ce qui peut avorter tout ce que la résistance et la lutte palestiniennes ont réalisé pendant de nombreuses années.

Mazen Ahmed, 24 ans, pharmacien


(Photo : Ola Hamdi)

Je crois que la voix de chacun d’entre nous peut faire la différence pour soutenir le peuple palestinien et sa cause. Si nous le faisons, nous serons nombreux et le monde entier verra notre rejet de la brutalité des Israéliens et leurs crimes envers le peuple palestinien sans défense. Je soutiens aussi le rejet des appels à évacuer Gaza, car c’est leur terre et ils doivent y vivre. Nous devons les soutenir pour qu’ils préservent leur droit à la terre et qu’ils restent à Gaza. Je salue également la position de l’Egypte qui soutient toujours la cause palestinienne et j’accorde tout pouvoir au président Sissi de prendre les mesures permettant un cessez-le-feu, l’ouverture du point de passage et l’entrée de l’aide médicale aux hôpitaux.

Malak et Malik Emad, 9 ans, jumeaux en troisième année de l’école primaire


(Photo : Ola Hamdi)

Vêtue d’un t-shirt blanc sur lequel est écrit : « Nous t’aimons, Palestine », Malak, une fille égyptienne, a participé pour la première fois à une marche. J’ai demandé à ma mère de venir pour envoyer un message à chaque enfant palestinien : je l’aime et lui souhaite la sécurité, et j’espère que mon message parviendra à tous les enfants de Palestine. J’espère que la guerre prendra fin et que les enfants retrouveront une vie normale. Nous sommes des enfants, nous sommes censés jouer et apprendre, pas mourir. C’est l’opinion de Malik, le jumeau de Malak, qui condamne le meurtre des enfants à Gaza et qui brandit le drapeau palestinien pour leur dire : « Nous sommes avec vous, nous vous aimons et nous aimons la Palestine comme nous aimons l’Egypte ». Tous mes camarades de classe et moi prions pour les enfants de Palestine.

Ahmad Mohamad Abdel-Karim, 32 ans, responsable des relations publiques


(Photo : Ola Hamdi)

Ce n’est pas la première fois que j’assiste à une marche en faveur de la cause palestinienne, mais cette fois-ci, je constate que c’est complètement différent, en termes de nombre, de degré de colère et de rejet total des crimes et des atrocités de l’armée sioniste. C’était comme si tous les gouvernorats d’Egypte se soulevaient pour la Palestine. Je crois que le scénario de déplacer la population de Gaza vers le Sinaï a enflammé le sentiment de colère en nous. C’est une idée qu’on rejette en bloc, car il n’y a aucun peuple au monde qui quitte son pays et sa terre, mais il continue plutôt à résister et à lutter jusqu’à sa dernière goutte de sang. Je demande également que les points de passage soient ouverts pour acheminer l’aide humanitaire à nos frères de Gaza.

Chérif Choukri, 35 ans, propriétaire d’un magasin d’électroménager


(Photo : Ola Hamdi)

Ma participation à ces marches vise, avant tout, à soutenir la cause palestinienne et à rejeter le bain de sang et les violations des droits de l’homme commises par les forces de l’occupation, que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie. Je vois qu’aucun peuple n’accepte de quitter sa terre, l’ennemi sioniste envisageant de le déplacer vers le Sinaï. Nous rejetons tous donc cette conspiration sioniste et appelons le peuple palestinien à poursuivre sa résistance et sa lutte. Le Sinaï est aussi notre terre pour laquelle nous nous sommes sacrifiés et où nos soldats ont été tués pour la libérer de l’ennemi sioniste, et nous l’avons vaincu en Octobre 1973.

Salwa Mohamad Nagah, 45 ans, diplômée de la faculté d’économie et de sciences politiques


(Photo : Ola Hamdi)

Je veux dire au monde entier que nous sommes un seul peuple arabe et que tout préjudice qui touche l’un d’entre nous nous affecte tous. Nous devons ainsi être unis, en mettant de côté tous nos différends, pour soutenir la lutte palestinienne dans la préservation de ses droits. Face à l’ampleur de la crise que traverse la région, nous devons tous prier Dieu d’être à nos côtés. Je soutiens également la position officielle de l’Egypte de rejeter le déplacement des Palestiniens et leur installation dans le Sinaï, non parce que nous ne voulons pas les accueillir, mais que nous rejetons l’idée derrière laquelle se cache une conspiration politique plus profonde. Déplacer les Palestiniens ne signifie pas les protéger, mais bien au contraire signifie la perte de leur terre, la perte de leur cause et la perte du Sinaï lui-même.

Hadj Chéhata Mohamad Gouda, 60 ans, propriétaire d’un magasin de fruits


(Photo : Ola Hamdi)

Les atrocités infligées quotidiennement à la Palestine m’ont poussé à venir participer à ces marches aux côtés de mes six enfants qui souhaitent sacrifier leur vie pour la Palestine. Nous envoyons un message de soutien au président Sissi pour le renforcer et lui assurer que nous sommes avec lui. Je suis choqué par ce qui se passe à Gaza et j’ai beaucoup pleuré lorsque l’hôpital a été pris pour cible et que des centaines de personnes ont été tuées et blessées. Les Palestiniens ne devraient pas être déplacés dans le Sinaï et, comme l’a dit le président, nous ne resterons pas silencieux si un centimètre du Sinaï est attaqué.

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