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Réfugiés palestiniens : L’inaliénable droit de retour

Racha Darwich , Vendredi, 07 juillet 2023

75 ans après leur expulsion de leurs terres, les réfugiés palestiniens, génération après génération, restent attachés au droit de retour, contesté par les forces de l’occupation.

Réfugiés palestiniens : L’inaliénable droit de retour

Ils sont près de 6,4 millions de réfugiés palestiniens dispersés dans le monde entier. Ils représentent la 4e génération des 980 000 Palestiniens expulsés de leurs terres en 1948 quand a commencé la première arrivée de colons juifs en Palestine. Aujourd’hui, 75 ans après cette tragédie, ils continuent à proclamer leur droit au retour. A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations-Unies pour les réfugiés de Palestine au Moyen-Orient) confirme que le droit au retour des réfugiés demeure un droit individuel et collectif, inaliénable et imprescriptible auquel personne, ni institution, ni Etat, n’a le droit de renoncer. « La tragédie persistante des millions de réfugiés palestiniens depuis plus de 75 ans est une tache noire sur la conscience du monde », écrit l’UNRWA dans un communiqué. Le même jour, des centaines de Palestiniens se sont regroupés dans la bande occupée de Gaza pour protester contre la suspension des aides que présente l’UNRWA à cause des difficultés financières dont souffre l’agence depuis la décision de Donald Trump en août 2018 de retirer le soutien des Etats-Unis, le plus grand donateur, à l’UNRWA.

Les descendants aussi

Créé en 1949, l’UNRWA gère des écoles et des dispensaires et fournit une aide alimentaire à plus de 1,7 million de Palestiniens, principalement dans la bande de Gaza. Contrairement à la définition de réfugié du Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR), celle de l’UNRWA inclut également les descendants des réfugiés de 1948. C’est ainsi qu’elle compte près de 6,4 millions de réfugiés selon le dernier recensement de décembre 2020. Parallèlement à la création de cette agence, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté la résolution 194, selon laquelle une solution durable à la question des réfugiés passe par le droit de retour. Le droit de retour est garanti par les articles de la Charte universelle des droits de l’homme émise le 10 décembre 1948, comme le stipule le deuxième paragraphe de l’article 13 : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ». Un droit mentionné dans les conventions régionales des droits de l’homme, européennes, américaines, africaines et arabes. Bien que confirmée plus de 135 fois par les résolutions onusiennes depuis 1948, la célèbre résolution n°194 de l’Assemblée générale des Nations-Unies est restée lettre morte jusqu’à aujourd’hui. Alors que seul Israël s’y opposait, après les Accords d’Oslo, les Etats-Unis ont commencé à s’y opposer aussi. Ces accords qui ont reporté le dossier du droit au retour au règlement final devenu quasiment impossible face aux politiques de colonisation israélienne et aux larges plans de judaïsation des territoires palestiniens occupés.

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