2,1 milliards de dollars. C’est le volume des échanges commerciaux entre l’Egypte et l’Afrique au cours du premier trimestre de l’année 2023, dévoilé cette semaine dans un rapport publié par le ministère du Commerce et de l’Industrie. La valeur des exportations égyptiennes vers l’Afrique a atteint 1,611 milliard de dollars, alors que celle des importations a enregistré 506 millions de dollars.
Pour ce qui est des exportations, les secteurs les plus importants au cours du premier trimestre de cette année comprenaient les matériaux de construction d’une valeur de 422 millions de dollars, les produits chimiques et les engrais d’une valeur de 358 millions de dollars, les industries alimentaires d’une valeur de 242 millions de dollars, les produits d’ingénierie et électroniques d’une valeur de 185 millions de dollars et les industries médicales d’une valeur de 103 millions de dollars.
« Le ministère du Commerce et de l’Industrie tient actuellement à consolider le partenariat avec le continent et à tirer parti des accords commerciaux signés entre l’Egypte et les communautés économiques régionales en Afrique, dont les plus importants sont le COMESA et l’accord de libreéchange continental africain », a déclaré le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ahmad Samir. Et d’ajouter : « Nous veillons également à élargir la participation de l’Egypte dans les foires commerciales intraafricaines spécialisées et à accroître la présence de la représentation commerciale égyptienne dans de nombreux pays africains ».
Maximiser le volume des exportations égyptiennes vers les marchés africains s’inscrit dans la stratégie nationale générale d’atteindre 100 milliards de dollars d’exportations au cours des trois prochaines années. Pour soutenir ses exportations vers l’Afrique, l’Egypte s’apprête à développer des projets communs avec les pays africains, notamment à travers l’autoroute panafricaine Le Caire- Le Cap qui devrait s’achever en 2024. De même, en 2022, l’Egypte a inauguré des centres logistiques égyptiens au Kenya, au Nigeria et en Tanzanie, afin de créer un avantage concurrentiel pour les industries égyptiennes sur le continent.
Foire commerciale intra-africaine
Sur un autre volet, dans le cadre de soutenir les efforts d’intégration économique africaine, l’Egypte se prépare également à accueillir la Foire commerciale intra-africaine en novembre prochain. L’exposition vise à exposer les opportunités d’investissement disponibles dans le continent. « Cette foire offre une occasion stratégique pour les grandes entreprises africaines de se réunir et de conclure des accords qui accélèreront l’intégration commerciale, industrielle et l’investissement dans le continent noir », a souligné Kanayo Awani, nommée vice-présidente exécutive de la Banque de commerce intra-africaine d’Afreximbank. Environ 35 milliards de dollars de contrats ont été signés au cours de la dernière session de la Foire commerciale intra-africaine 2021 tenue à Durban, en Afrique du Sud, qui a accueilli 13 000 hommes d’affaires. Cette foire est, en effet, une initiative égyptienne. Le Caire a accueilli la première édition en décembre 2018.
Mais malgré la croissance des relations commerciales égyptoafricaines au cours des dernières années, des défis techniques, administratifs et logistiques restent encore à relever pour maximiser le volume des échanges entre les deux parties. C’est ce que vient de souligner une étude publiée cette semaine par le Centre d’informations et d’aide à la décision du cabinet égyptien (IDSC), intitulée « Programme de travail pour promouvoir nos exportations vers notre continent (AFRICAN EXPOC) ». Cette étude présente un ensemble de politiques proposées pour promouvoir et développer les exportations égyptiennes vers les marchés africains à plusieurs niveaux dans cette phase très critique de la crise économique mondiale. En ce qui concerne les mécanismes logistiques et administratifs, le document propose la création d’un bureau régional principal et le développement de centres de services logistiques centraux qui visent à couvrir le continent africain et à améliorer la communication entre les pays africains. Le document suggère également d’augmenter l’efficacité des infrastructures, de construire un système intégré pour les exportations, de relier les douanes via des systèmes numériques et d’activer le rôle des compagnies d’assurance pour surveiller les risques d’exportation. Créer une plateforme de données et un portail électronique unifié pour les exportations figurent également parmi les recommandations de cette étude. Et enfin, ouvrir des succursales de banques égyptiennes dans le continent africain.
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