Accès à l’eau potable :
26 % de la population mondiale (2 milliards de personnes) n’ont toujours pas accès à des services d’approvisionnement en eau potable gérés de façon sûre.
Accès aux services d’assainissement et d’hygiène :
46 % de la population mondiale (3,6 milliards de personnes) n’ont pas accès à des services d’assainissement gérés de façon sûre.
Gestion des eaux usées :
A l’échelle mondiale en 2020, près de 44 % des eaux usées d’origine domestique n’avaient pas été traitées en toute sécurité avant d’être rejetées dans l’environnement. Ce chiffre a été obtenu à partir des données de 128 pays représentant 80 % de la population mondiale. Seuls 42 pays représentant 18 % de la population mondiale ont présenté un rapport sur la production et le traitement des flux totaux d’eaux usées, dont 32 % avaient reçu un traitement. La proportion des eaux usées industrielles traitées était de 30 % en moyenne et n’a été calculée que dans 14 pays représentant 4 % de la population mondiale.
Améliorer la qualité de l’eau :
Près de 60 % des masses d’eau répertoriées dans le monde ont été classées comme ayant une bonne qualité ambiante d’eau. Plus de trois quarts des 75 000 masses d’eau qui ont été signalées en 2020 se trouvent dans 24 pays à PIB élevé, tandis que les 20 pays les plus pauvres n’ont signalé qu’un peu plus de 1 000 étendues d’eau. Seuls 59 % des 89 pays ayant fourni un rapport y ont inclus des données sur les nappes d’eaux souterraines. Certaines évolutions positives : 19 des 49 pays qui ont présenté un rapport à la fois en 2017 et en 2020 sont sur la bonne voie pour améliorer la qualité de l’eau.
Gestion durable des ressources en eau :
A l’échelle mondiale, l’efficacité de l’utilisation des ressources en eau a augmenté de 9 % entre 2015 et 2018 (passant de 17,3 dollars à 18,9 dollars). Les progrès les plus importants ont eu lieu dans le secteur industriel (augmentation de 15 %), suivi par les services de distribution d’eau et d’assainissement, ainsi que le secteur agricole (augmentation de 8 %). Les nouvelles données font apparaître un découplage potentiel entre la croissance économique et l’emploi des ressources en eau depuis 2016.
Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) :
Bien que la plupart des pays aient fait état de certaines avancées, la mise en oeuvre de la GIRE doit se produire deux fois plus rapidement si l’on veut atteindre l’objectif voulu. Les progrès réalisés par 107 pays sont insuffisants pour atteindre cet objectif de l’ODD6. Entre 2017 et 2020, si 55 pays ont réalisé des progrès limités, voire nuls, 52 pays ont réalisé des progrès modérés, 22 pays des progrès substantiels et 44 pays sont proches de la cible. Malgré ces progrès, le degré de mise en oeuvre de la GIRE reste bas, 87 pays, soit 47 %, indiquant encore des niveaux de mise en oeuvre faibles ou moyens à faibles.
Coopération transfrontalière :
153 pays partagent actuellement 286 cours d’eau transfrontaliers et bassins lacustres, ainsi que 592 systèmes aquifères transfrontaliers. A l’échelle mondiale, les aquifères représentent 42 %, ils sont inclus dans des accords de coopération sur l’eau, plus larges, plutôt que d’être couverts par des accords indépendants.
Protection et restauration des écosystèmes :
Quant à l’étendue des écosystèmes tributaires de l’eau, les données requises ne sont pas encore assez précises pour révéler des tendances particulières ces dernières années. Néanmoins, les données existantes indiquent une perte de 80 % de l’étendue des zones humides naturelles depuis l’ère préindustrielle (XVIIIe siècle). 21 % des bassins versants de la planète connaissent des changements rapides, qu’il s’agisse d’augmentations ou de diminutions, des zones couvertes par les eaux de surface. Les ensembles des données ventilés confirment la transformation ininterrompue des zones humides naturelles, telles les plaines d’inondation des rivières, en plan d’eau artificielle, tels les réservoirs.
Coopération internationale et renforcement des capacités :
Selon les estimations de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), l’Aide Publique au Développement (APD) déboursée et engagée pour l’eau s’élevait à 8,7 milliards de dollars en 2020 contre 2,7 milliards de dollars en 2002.
Gestion collective de l’eau :
Le nombre de pays ayant mis en place des politiques encourageant la participation des utilisateurs et des communautés a augmenté entre 2014 et 2019. Les politiques comme les niveaux de participation restent très bas relativement à l’eau potable, tant en milieu urbain qu’en milieu rural, en comparaison des autres sous-secteurs.
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