Le ministère des Finances table sur la réduction du ratio des dettes/PIB. (Photo : Reuters)
Le ministre des Finances, Mohamad Maeit, a annoncé aux participants des prévisions optimistes sur les indicateurs budgétaires au cours des 5 prochaines années, prévoyant notamment la baisse du ratio de la dette/PIB (Produit Intérieur Brut), la baisse du déficit budgétaire et la hausse de l’excédent budgétaire. « Nous prévoyons la baisse du déficit budgétaire à 4% en juin 2026 au lieu de 6,1% en juin 2022. L’excédent primaire a atteint 1,3% cette année financière et nous prévoyons la hausse de ce taux à 2,4% d’ici 5 ans », a déclaré le ministre. Ces objectifs seront réalisés au cours des 5 prochaines années grâce notamment à la hausse des revenus budgétaires de 20 % annuellement et à la rationalisation des dépenses. Pour les revenus, le ministre prévoit l’augmentation des revenus fiscaux (qui ont représenté 75% de l’ensemble des revenus au cours des dernières années). « Nous cherchons à élargir l’assiette fiscale et à réduire le temps des examens fiscaux. Tous les problèmes prendront fin avec la mise en application du système fiscal automatisé en décembre », a affirmé Maeit. Quant à la rationalisation des dépenses budgétaires, elle se réalisera en fixant des priorités dans les investissements publics sans avoir un impact sur les projets nationaux et en augmentant la participation du secteur privé à l’activité économique. Pour sa part, la ministre de la Planification, Hala Al-Saïd, a expliqué, à l’issue de la conférence, l’évolution des investissements des secteurs public et privé par rapport à l’ensemble des investissements. « En 2020 le secteur public représentait 62 % de l’ensemble des investissements et le secteur privé 38%. Le secteur privé représente aujourd’hui 78,4 % de la force du travail », a indiqué la ministre. Elle a souligné les mesures prises pour augmenter le rôle du secteur privé dans l’activité économique, comme la politique de neutralité concurrentielle et la modification de la loi sur le partenariat avec le secteur privé (PPP).
Réduire la dette, une mesure nécessaire
Le premier ministre, Moustapha Madbouli, et le ministre des Finances ont souligné l’importance de réduire la dette publique au cours de la prochaine période. « Le ratio de la dette/PIB va baisser à 72% au cours de l’année financière 2026-2027 contre 87% en 2021-2022. De même, le ratio du service de la dette/PIB va aussi baisser à 6% d’ici 5 ans contre 9,3% en juin 2022 », a déclaré le ministre. Le premier ministre a parlé de la dette extérieure de l’Egypte, la comparant à la dette extérieure d’un certain nombre de pays en développement dont les économies connaissent une croissance rapide. « Les pays émergents ont recours à l’emprunt dans les périodes de croissance économique afin d’injecter davantage d’investissements et de réaliser le développement souhaité. Avec la stabilité de l’économie, ils peuvent restaurer la trajectoire descendante de la dette extérieure », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que de nombreux pays ont adopté cette approche, notamment le Vietnam, la Turquie, le Brésil et l’Inde. « Le ratio de la dette extérieure de l’Egypte/PIB a baissé de 34 % », a expliqué Madbouli. Selon lui, le défi n’est pas le montant de la dette par rapport au PIB, mais plutôt le montant de la dette extérieure et du service de la dette comparé au niveau des exportations. « Notre rôle en tant qu’Etat est de travailler avec la communauté des affaires et le secteur privé pour que ces chiffres soient dans des limites sûres », a conclu le premier ministre.
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