C’est le 18 mai 1991 que la République du Somaliland, qui s’étend sur environ 176 120 km2, s’est autoproclamée indépendante de la Somalie. Elle est située dans l’est de l’Afrique, entre l’équateur et le golfe d’Aden, à l’ouest de la Somalie et est bordée par Djibouti au nord-ouest et l’Ethiopie au sud et à l’ouest. La région occupe une position stratégique importante et reconnue comme l’une des zones majeures du transit maritime mondial. Sa ville principale, Hargeisa, que les indépendantistes considèrent comme leur capitale, est située au nord-ouest dans une vallée fermée de hautes terres de Galgodon (Ogo).
Dans les années 1980, le régime de Mohamed Siad Barre (président de la Somalie de 1969 à 1991) a commencé à purger les tribus auxquelles il n’avait plus confiance, y compris le clan Ishak, majoritaire au Somaliland, et a même bombardé Hargeisa et la deuxième ville, Burao. C’est pourquoi, à partir de 1991, les dirigeants d’Ishaq ont saisi l’opportunité de la guerre civile somalienne et ont déclaré l’indépendance du Somaliland. L’auto-proclamation d’indépendance a provoqué un violent conflit séparatiste, au cours duquel des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des villes détruites. Ce conflit a été mené entre le régime de Mohamad Siad Barre et les groupes séparatistes du Somaliland, en particulier le Mouvement national somalien (SMM), dont les dirigeants ont ensuite autoproclamé l’indépendance en rétablissant les anciennes frontières coloniales du Somaliland britannique et de la Somalie italienne.
Cette région séparatiste de 4 millions d’habitants est une ancienne colonie britannique. Elle était connue sous le nom de Somaliland britannique au XIXe siècle. En 1887, les Britanniques ont colonisé le nord-ouest en y établissant un protectorat. Les Français ont colonisé de petites parties de la côte somalienne. La colonie française est devenue territoire français en 1946 et pays de Djibouti en 1977. Depuis 1991, le territoire est gouverné par des gouvernements qui recherchent la reconnaissance internationale en tant que gouvernement de la République du Somaliland.
Depuis plus de 32 ans, cette région séparatiste cherche en vain la reconnaissance diplomatique internationale. L’Union africaine ne veut pas encourager les mouvements indépendantistes dans d’autres régions agitées du continent.
Et bien qu’il ne soit pas internationalement reconnu, le Somaliland dispose d’un système politique fonctionnel, avec un gouvernement, des institutions gouvernementales, une force de police, et de sa propre monnaie. En raison de son statut, la région du Somaliland n’a actuellement des contacts officiels qu’avec quelques pays comme l’Ethiopie, la Grande-Bretagne, la Turquie et les Emirats arabes unis, avec des intérêts communs avec Taïwan. Mais au-delà de cela, il y a un groupe important d’investisseurs étrangers qui monte des projets de développement ou des projets économiques. Des liens également diplomatiques se sont noués malgré l’absence de reconnaissance internationale.
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