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Fouad Gadallah: « Nous avons d’autres solutions face au boycott des juges »

Propos recueillis par Osman Fekri, Mardi, 04 décembre 2012

Le conseiller juridique du président Morsi, Fouad Gadallah, affirme que la présidence est sur la bonne voie. Il appelle tous les courants au dialogue, afin de sortir de cette crise.

Fouad Gadallah
Fouad Gadallah

Al-Ahram Hebdo : La rue est divisée entre partisans et opposants du prési­dent Morsi. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Fouad Gadallah : La liberté d’expres­sion est un droit garanti à tous tant qu’elle s’écarte de la violence. La présence de manifestations sur la place Tahrir ne signifie pas la suspension totale de la vie en Egypte.

— Pensez-vous que l’appel au référendum populaire autour de la Constitution ait mis un terme à la crise actuelle ?

— Nous traversons une étape d’instabilité et de transition qui, malheureu­sement, s’est prolongée plus qu’il ne le fallait à cause de l’absence de la Constitution et du Parlement. Cette instabi­lité politique a eu de très mauvaises répercussions sur l’économie et l’investissement. Il s’avère donc indispensable de mettre un terme au plus vite à cette phase.

L’élaboration de la Constitution et l’organisation d’un référendum autour de celle-ci contribueront à reconstruire les institutions de l’Etat, notamment le Parlement, qui assumera alors sa mission législative. C’est ainsi que se terminera la crise de la déclaration constitution­nelle du président Morsi. En effet, celui-ci ne veut pas conserver l’autorité légis­lative. La preuve en est qu’il oeuvre à accélérer la mise en vigueur de la Constitution et l’organisation des élec­tions parlementaires.

— Les magistrats ont rejeté les démarches du président et ont décidé de ne pas superviser le référendum ...

— Nous respectons totalement la jus­tice et son indépendance. Cependant, nous avons d’autres solutions si les juges campent sur leurs posi­tions, mais je ne dévoile rien maintenant.

— La crise s’amplifie et il y a déjà des appels à la désobéissance civile lancés par certaines forces ...

— Comme je viens de le dire, nous respectons toutes les opinions. Mais l’Egypte ne peut pas assumer les consé­quences d’une désobéis­sance civile. Nous sommes contre l’état de division actuel et nous appelons tous les courants au dialogue, afin de placer l’intérêt du pays au-dessus de tout.

— Qu’adviendra-t-il si le peuple vote non au référendum ?

— Cela impliquera la dissolution de l’assemblée constituante et la formation d’une nouvelle assemblée pour la rédac­tion d’une nouvelle Constitution. La déci­sion revient au peuple, lui seul détermi­nera son destin. La présidence l’a confir­mé à plusieurs reprises.

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