Boycottant le référendum sur la Constitution puis la présidentielle, L’Egypte forte se dit prêt aujourd’hui à se lancer dans la course aux législatives. Fondé en 2012 par Abdel-Moneim Aboul-Fotouh, un dissident de la confrérie et candidat à la présidentielle de 2012, ce parti dénonce la feuille de route entamée depuis le 30 juin, creusant un fossé avec les autres partis civils. Une alliance avec eux semble exclue aujourd’hui.
Certains craignent en effet que ce parti n'ouvre la porte au retour des Frères musulmans. « Il est hors de question d’établir une alliance avec les Frères», tranche Mohamad Osmane, membre de la haute commission du parti.
Selon ce jeune cadre, une commission interne est en train d’étudier les préparatifs du parti pour les futures législatives. Il affirme que l’Egypte forte n’exclut pas de rejoindre des alliances pour ces élections, qui sont indispensables pour le parti car la nouvelle loi ne permet pas aux partis de faire cavalier seul dans ce scrutin. « Il est prématuré de dévoiler maintenant la nature de cette alliance. La loi sur le Conseil des députés vient d’être promulguée et celle concernant la répartition des circonscriptions n’a pas encore vu le jour », dit-il, avant de rétorquer: « Mais une chose est certaine : on exclut toute alliance renfermant des feloul ou des militaires ».
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