Nasser (1954-1970) :
Janvier 1956 : Quelques mois après la Révolution de 1952 et la fin de la monarchie, la première Constitution d’Egypte, datant de 1923, est abrogée. Le pays est dirigé selon une déclaration constitutionnelle, et une commission est chargée, en 1953, d’élaborer un nouveau texte. Elle remet son travail deux ans plus tard. L’année suivante, les Egyptiens sont appelés à se prononcer à la fois sur la Constitution et sur le choix de Nasser comme président. Le texte et Nasser reçoivent 99,9 % des voix.
Février 1958 : La Constitution disparaît lors de l’union entre l’Egypte et la Syrie. Une nouvelle Constitution est adoptée, et Nasser est désigné président de la Nation arabe unie par référendum avec 99,5 % des voix. Mais en 1961, après la rupture avec la Syrie, Nasser publie une déclaration constitutionnelle amendant la Constitution provisoire de 1958.
Mars 1964 : une Constitution est approuvée par référendum et reste en vigueur jusqu’en 1971.
Sadate (1970-1981) :
Septembre 1971 : Arrivé au pouvoir en 1970, Sadate déclare la nécessité d’adopter une nouvelle Constitution. Il en confia l’élaboration à un comité dont les membres avaient été choisis en collaboration avec l’Assemblée nationale. Le texte, qualifié de « permanent », a été soumis au référendum et approuvé avec 98,9 % des voix.
Mai 1980 : Référendum sur des amendements constitutionnels. Parmi d’autres, il s’agit surtout du remplacement de « une » par « la » dans l’article 2 comme suit : les principes de la charia sont la source de législation. Un autre amendement autorisera l’élection du président sans restriction au lieu de deux mandats. Résultat : 96,8 %.
Moubarak (1981-2011) :
Mai 2005 : Après 25 ans, Moubarak invite les Egyptiens à un référendum sur l’amendement de l’article 76 de la Constitution de 1971, qui permet la première élection présidentielle d’Egypte en passant du simple référendum au suffrage universel direct. 83 % de Oui.
Mars 2007 : Un nouveau référendum après de nouveaux amendements de 34 articles de la Constitution qui interdisent presqu’aux Egyptiens de se porter candidats à la présidentielle, à l’exception des membres du PND, notamment Moubarak ou son fils Gamal. Le texte est approuvé avec 75,9 % des voix.
Le Conseil militaire (2011-2012) :
Mars 2011 : Référendum sur une déclaration constitutionnelle de 9 articles, à la suite de la chute de Moubarak et la suspension de la Constitution de 1971. Résultat : 77,2 %. Les articles votés se rajoutent à la Constitution de 1971 jusqu’à la rédaction d’un nouveau texte.
Morsi (2012-2013) :
Décembre 2012 : Après plusieurs crises sur la formation de la constituante, l’une est dissoute avec tout le Parlement sur ordre de justice, et la seconde est boycottée par les laïcs. La commission dominée par les islamistes rédige un nouveau texte approuvé par référendum avec 63 % des voix.
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