Base d’opération : Egypte et bande de Gaza.
Date de création : 1978.
Fondateur : Aymane Al-Zawahri.
Classification : religieux.
Force estimée : compte plusieurs milliers de partisans à l’intérieur et à l’extérieur de l’Egypte.
Objectif : à travers la lutte armée, l’objectif initial de cette organisation armée fut de remplacer le gouvernement égyptien par un califat et d’appliquer la loi islamique, en opposition à « l’empire américain et le gouvernement juif mondial ». L’autre objectif est de lutter pour la souveraineté de la Palestine et la destruction d’Israël. Le mouvement a contribué à la fondation d’Al-Qaëda et a fusionné avec elle.
Classement terroriste : en 2002, l’organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des Etats-Unis, de l’Onu, de l’Union européenne, du Canada, du Royaume-Uni, de la Russie et du Japon.
Euskadi Ta Askatasuna (ETA)
Base d’opération : Pays basque sud, en Espagne.
Date de création : 31 juillet 1959.
Fondateur : de jeunes nationalistes : Eneko Irigaray, Inaki Lopez, José Luis Emparanza « Txillardegi », Manuel Agirre, Julen Madariaga et Patxi Iturrioz.
Classification : un groupe séparatiste, révolutionnaire d’inspiration marxiste.
Force estimée : environ un millier (dont 750 prisonniers).
Objectif : création d’un Etat basque (Euskal Herria) socialiste et indépendant.
Classement terroriste : le groupe est inscrit comme organisation criminelle par les autorités espagnoles en 2005, et placé sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni, et il reste jusqu’en 2009 sur celle de l’Union européenne, mais n’apparaît plus en 2010, après avoir annoncé un cessez-le-feu. En 2011, l’ETA annonce la fin définitive de son action armée au pays basque.
Batasuna (unité). Le mouvement séparatiste Basque
Base d’opération : en pays basque français ainsi qu’en Espagne et en Navarre.
Date de création : 2001, il annonce sa dissolution en janvier 2013.
Fondateur : formé après la dissolution du mouvement Herri Batasuna, les membres sortants de ce dernier ont formé Bastuna, qui a fusionné avec plusieurs groupes basques.
Classification : séparatiste, nationaliste.
Force estimée : indéfinie.
Objectif : très proche de l’ETA espagnole. Le mouvement français a pris en main une lutte terroriste, sur fond anticapitaliste et nationaliste. Plusieurs attentats et assassinats sont commis par Batasuna. Son principal objectif est la constitution d’un Etat socialiste basque.
Classement terroriste : Batasuna est classé sur la liste des organisations terroristes de l’UE à partir de 2003 et jusqu’en 2009. Il est aussi interdit en Espagne en 2003 pour ses relations avec l’ETA.
Ansar Al-Charia (les partisans de la charia)
Base d’opération : Tunisie.
Date de création : avril 2011.
Fondateur : Seifallah Ben Hussein, connu sous le nom d’Abou-Ayadh, vétéran d’Al-Qaëda en Afghanistan.
Classification : religieux, groupe islamiste, salafiste radical.
Force estimée : environ 100 000 partisans, répartis en groupuscules armés indépendants.
Objectif : la mise en oeuvre de la charia, le rétablissement du califat et l’islamisation des secteurs des médias, de l’éducation, du tourisme et du commerce. Le groupe fait aussi campagne pour la libération des prisonniers islamistes, tels Omar Abdel-Rahmane et Abou-Qatada. Le même nom, Ansar Al-Charia, est utilisé par des groupes djihadistes créés après le Printemps arabe, notamment en Egypte (novembre 2011), au Yémen (avril 2011) et en Libye (mai 2012).
Classement terroriste : en août 2013, le chef du gouvernement tunisien, Ali Larayedh, classe le mouvement comme organisation terroriste pour son implication dans les assassinats des leaders de la gauche et des opposants politiques comme Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, et dans l’attaque de plusieurs postes de police et camps militaires, et contre l’ambassade américaine à Tunis en septembre 2012, ainsi que par ses liens avec Al-Qaëda au Maghreb.
Boko Haram (l’éducation occidentale est un péché)
Base d’opération : Nigeria, dans l’Etat de Borno, au nord.
Date de création : 2002.
Fondateur : Mohamed Yussouf.
Classification : parti religieux, islamiste.
Force estimée : indéfinie.
Objectif : prônant un islam radical et rigoriste, l’idéologie du mouvement s’inspire des talibans d’Afghanistan, rejetant la modernité et cherchant à faire appliquer strictement la charia et instaurer un Etat islamique sur l’ensemble du Nigeria.
Classement terroriste : en 2009, le président nigérian, Goodluck Jonathan, inscrit sur la liste des organisations terroristes Boko Haram après une série de violences commises par ses membres à l’encontre du gouvernement, des chrétiens et de la population musulmane des régions où il est implanté, ainsi que pour ses liens avec Al-Qaëda au Maghreb islamique.
Parti communiste d’Inde (maoïste)
Base d’opération : les Etats indiens de l’Orissa, Jharkhand, Bihar et les régions du Bengale occidental. Il a également une présence au Népal.
Date de création : 2004.
Fondateur : il s’agit d’une fusion entre les mouvements rebelles People’s War Group et People’s Liberation Guerilla Army du Maoist Communist Center.
Classification : mouvement communiste.
Force estimée : plus de 30 000 combattants.
Objectif : selon le Parti, l’Inde est un pays semi-colonial semi-féodal, et il est nécessaire d’y mener une révolution démocratique. Son objectif déclaré est de mener la lutte armée et de défendre les paysans sans terre ainsi que les tribus contre les grands propriétaires terriens et les sociétés minières. Auteur de plusieurs attentats, il se veut le défenseur d’un Etat de droit plus juste.
Classement terroriste : en 2009, il est déclaré mouvement terroriste par le gouvernement de New Delhi.
Partiya Karkêren Kurdistan (PKK) (Parti des travailleurs du Kurdistan)
Base d’opération : Turquie.
Date de création : 27 novembre 1978.
Fondateur : Abdullah Öcalan, surnommé Apo, et Mazlum Dogan.
Classification : parti séparatiste nationaliste kurde, d’inspiration marxiste-léniniste.
Force estimée : environ 7 000 à 8 000 combattants, répartis entre la Turquie et l’Iraq.
Objectif : à sa création, il visait l’indépendance des territoires à population majoritairement kurde se situant dans le sud-est de la Turquie, région constituant une partie du Kurdistan, mais à présent, les revendications du PKK se sont muées en demandes d’autonomie au sein d’un système fédéral, d’amnistie pour les rebelles leur garantissant une participation à la vie politique, et la libération de leur chef Abdullah Öcalan, détenu sur l’île-prison d’Imrali depuis 1999.
Classement terroriste : le parti est considéré en 2008 comme une organisation terroriste par de nombreux pays, dont les Etats-Unis, la Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Union européenne. La lutte armée du parti a fait 44 000 morts entre 1984 et septembre 2008.
Hamas, acronyme de « harakat al-muqawama al-islamiya » (mouvement de résistance islamique)
Base d’opération : Palestine. S’est développé d’abord à Gaza, puis a étendu son activité à la Cisjordanie.
Date de création : 14 décembre 1987.
Fondateur : Cheikh Ahmed Yassin.
Classification : mouvement de résistance.
Force estimée : on ne connaît pas le nombre précis de ses partisans. Le Hamas possède une branche politique qui est le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, et une branche armée dite les Brigades Ezzeddine Al-Qassam.
Objectif : en finir avec l’occupation israélienne et créer un Etat islamique en Palestine, avec Jérusalem pour capitale.
Classement terroriste : le Hamas est reconnu en tant qu’organisation terroriste par les Etats-Unis (depuis 1997), par le Canada (2002).
L’Union européenne a uniquement classé la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzeddine Al-Qassam, sur sa liste des organisations terroristes en 2003. L’Australie et le Royaume-Uni ont fait de même.
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