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Développement humain : L’individu au coeur des préoccupations

Aliaa Al-Korachi, Mercredi, 22 septembre 2021

Le rapport des Nations-Unies sur le développement humain en Egypte de 2021 a été publié le 14 septembre. Il dresse le parcours du développement durable en Egypte au cours de la dernière décennie. Dossier.

Développement humain : L’individu au coeur des préoccupations

Qu’est-ce qui a été réalisé et qu’est-ce qui reste à faire ? C’est à ces deux questions que répond le rapport sur le développement humain en Egypte de 2021 publié le 14 septembre par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) sous le titre « Le développement est un droit pour tous. L’Egypte, le parcours et les trajectoires ». « Ce rapport est un témoignage au peuple égyptien et pas seulement à l’Etat. Il dresse le parcours du processus du développement durable en Egypte », a déclaré le président Abdel-Fattah Al-Sissi dans son intervention lors de la cérémonie du lancement du rapport dans la Nouvelle Capitale administrative. Formé de 296 pages, le rapport traite des données précises et détaillées sur les efforts et les réalisations en matière de développement humain au cours de cette dernière décennie. Il est basé sur plusieurs axes : l’investissement dans le capital humain à travers l’éducation, la santé et le logement décent, la mise en oeuvre de programmes de réforme économique et sociale. Le rapport traite également pour la première fois des indicateurs concernant le renforcement de la gouvernance, l’autonomisation des femmes et la lutte contre les changements climatiques (voir lecture du rapport pages 4 et 5).

Quelle est l’importance de ce rapport ? Il s’agit du 12e rapport sur le développement humain en Egypte depuis 1994. Le dernier rapport a été publié en 2010. « Le retour du rapport du PNUD sur le développement humain en Egypte, après une interruption de 10 ans, indique la capacité de l’Etat égyptien de surmonter les défis. Ce qui l’a rendu plus ouvert aux institutions internationales et plus soucieux de leur fournir toutes les données disponibles de manière transparente, afin de répondre à la question où se situe l’Egypte sur la carte du développement humain par rapport aux pays du monde ? », a souligné le premier ministre, Moustapha Madbouli.

Sur la carte mondiale du développement humain, l’indice mondial de développement humain de l’Egypte a augmenté en 2019 pour atteindre 0,707 point contre 0,701 point en 2018, ce qui la place au 116e rang mondial sur 189 pays, passant ainsi au rang de pays à développement humain fort.

Que signifie donc développement humain ? C’est le reflet de la qualité de vie des hommes au sein de la société dans laquelle ils évoluent. Quant au rapport sur le développement humain, il est une publication annuelle du PNUD. Il a été publié pour la première fois en 1990 par l’économiste pakistanais Mahbub-ul-Haq et le penseur indien Amartya Sen, lauréat du prix Nobel d’économie. Ce rapport vise à mesurer le développement et classer les pays en fonction de leur indice de développement humain, notamment les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation, de la santé et du revenu.

Développement humain : L’individu au coeur des préoccupations

Une décennie de transformations « Le rapport reflète le succès du peuple égyptien à supporter les impacts du programme de réforme économique », a déclaré le président Sissi. Ce rapport couvre une décennie sans précédent dans l’histoire égyptienne, de 2011 à 2020, au cours de laquelle l’Egypte a passé par deux révolutions, suivies de l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2014 et d’importantes réformes des politiques économiques et sociales qui ont changé le cours de son processus de développement. Selon le président, au cours de cette période, l’Etat a adopté deux voies parallèles : « L’Etat égyptien a pris des mesures pour lutter contre le terrorisme au cours des huit dernières années, tout en considérant que la lutte contre ce phénomène est basée sur la construction et le développement ».

Accélérer le développement de la campagne est aujourd’hui l’objectif numéro 1 de l’Egypte. « L’initiative Hayah Karima vise à changer en trois ans la vie de 58 millions d’Egyptiens », a déclaré Sissi, avant d’ajouter que « le prochain rapport sur l’Egypte devrait enregistrer une telle transformation ».

Les auteurs du rapport, qui ont pris la parole au cours de la cérémonie, ont tous affirmé le succès de l’Egypte dans la réalisation de la stabilité économique et son engagement en faveur du développement malgré la pandémie. Selon Randa Abou El Hosn, représentante résidente du PNUD en Egypte, l’impact des efforts de développement de l’Egypte est le plus visible dans les secteurs de l’éducation, de la santé et du logement. Dans un discours enregistré lors de la cérémonie, l’administrateur du PNUD, Achim Steiner, a déclaré : « Le rapport 2021 couvre une période de changements importants en Egypte, marquée par des transitions et des défis socioéconomiques majeurs ». Selon Steiner, les initiatives relatives au secteur de la santé ont réussi à augmenter l’espérance de vie à 72 ans en 2019 contre 70,3 ans en 2010. Alors que pour Khaled Zakaria, l’un des auteurs du rapport du PNUD, le rapport dresse une carte complète des programmes de protection sociale en Egypte. Par ailleurs dans son discours, Elena Panova, coordonnatrice résidente des Nations-Unies en Egypte, a noté que la réponse immédiate de l’Egypte face à la crise du Covid-19 a servi les citoyens les plus vulnérables et les réfugiés.

Des défis à relever Malgré ces progrès, des défis persistent encore comme le dévoile Hala Al-Saïd, ministre de la Planification et de la Réforme économique, en soulignant que les principaux défis du développement en Egypte sont le changement climatique et la surpopulation qui accroît le déséquilibre entre population et ressources disponibles et impacte le revenu de l’individu.

La croissance démographique est un choix de la population « entre un avenir où se creuserait un fossé entre ressources et besoins des habitants et un avenir équilibré où tout enfant trouverait une chance d’obtenir ses droits à l’alimentation, aux services médicaux, à un bon enseignement et à un logement décent qui constituent l’essence même des droits de l’homme », conclut Hala Al-Saïd.

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