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Le parlement au féminin

Racha Darwich, Mercredi, 21 octobre 2020

Le nombre de femmes candidates aux élections législatives de 2020 a augmenté de 30 % par rapport à celui de 2015. Principaux responsables : le quota de la femme et le scrutin de listes fermées, selon l’Observatoire électoral de la Coalition égyptienne des droits de l’homme.

Le parlement au féminin
Le nombre de candidates au parlement de 2015 était de 308 contre 518 au parlement de 2020.

Sous le titre « la participation féminine au parlement », l’Observatoire électoral de la Coalition égyptienne des droits de l’homme a publié une étude sur l’évolution de la représen­tativité politique des femmes aux élections parlementaires. Constat : le nombre des femmes candidates au parlement 2020 a augmenté de 30 % par rapport à celui de 2015. En fait, les femmes représentaient 15 % du parlement de 2016. Il s’agissait de la plus grande représentation de la femme dans l’histoire du parlement égyptien depuis qu’elle a acquis le droit de se présenter aux élections en 1957 avant d’obtenir un quota de 25 % des sièges dans les derniers amendements constitutionnels de 2019. Ainsi, ce rapport jette la lumière sur les facteurs qui pourraient influencer la représentativité de la femme au parlement, dont le plus important est la nature même du système électoral. L’attribution d’un quota à la femme et le scrutin de listes fer­mées ont largement augmenté la représentativité des femmes sous la coupole. Ainsi, selon le rap­port, le nombre de candidates au parlement de 2015 était de 308 contre 518 au parlement de 2020. Alors que le nombre des femmes candidates au scrutin de liste a augmenté pour atteindre 261 candidates aux élections de 2020 contre 112 aux élections de 2015. Quant au scrutin individuel, le chiffre des candidates a atteint 320 en 2020 contre 196 en 2015.

Cependant, selon le rapport, la représentation des candi­dates issues de partis politiques est encore faible. On compte 42 candidates partisanes contre 277 indépendantes. 18 partis seulement sur les 36 partis en lice, soit la moitié, ont pré­senté des candidates, avec en tête le parti Homat Al-Watan (les protecteurs de la patrie) qui a déposé la candidature de 6 femmes, suivi du parti d’Al-Haraka Al-Wataniya (le mouvement national), avec 4 candidates. Le rapport explique la faiblesse du nombre de candidates dans le système individuel par le fait que les partis, les candidates et même les mouvements féministes comptent essentiellement sur le quota de la femme fixé par la Constitution. Enfin, le rapport souligne la nécessité de renforcer le rôle des comités de la femme au sein des partis, d’orga­niser des colloques pour augmenter la prise de conscience sociale dans le but d’encourager les partis à augmenter le nombre de leurs candi­dates et de former des cadres féminins capables d’entrer en concurrence dans les prochaines élections.

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