Il a ainsi prolongé jusqu’au 30 avril les recommandations de distanciation sociale, visant à ralentir la propagation du virus. Or, seuls 25 Etats sur 50 ont pris des mesures de confinement. Le bilan de la pandémie s’alourdit et le nombre de personnes atteintes ne cesse de bondir. La moitié de ces personnes se trouvent à New York, cette bombe démographique dont l’ensemble de cette agglomération urbaine est de 20 millions d’habitants. Dimanche 29 mars, le coronavirus a tué un enfant de moins d’un an. Les experts de la santé ainsi que l’opinion publique commencent à pointer du doigt la politique du gouvernement vis-à-vis de la crise. Selon un article publié par le New England Journal of Medicine, « les Etats-Unis seraient mal préparés, notamment en comparaison avec l’Italie, avec moins de lits disponibles. Le système italien compte 3,2 lits d’hôpital pour 1 000 habitants, contre 2,8 aux Etats-Unis. Il sera donc difficile de répondre simultanément aux besoins de tant de patients », avertit l’article.
Autre facteur, les Etats-Unis sont deux mois en retard dans leur préparation. Le Centre Johns Hopkins pour la sécurité sanitaire a tiré la sonnette d’alarme rappelant que le personnel de santé manque d’équipements de protection, travaillent dans des conditions difficiles, et avant tout, ne dispose pas d’un nombre suffisant d’agents pour soutenir et remplacer ceux qui sont en première ligne de lutte contre le virus. Le maire de New York, Andrew Mac Cuoma, a tiré la sonnette d’alarme exprimant l’angoisse d’une grande tranche de la population : « Le pic de l’épidémie arrive plus vite que prévu.
Il sera atteint vers la mi-avril. Il nous faudra 140 000 lits pour assurer l’hospitalisation de l’énorme flux de malades qui va déferler sur les établissements de santé. Soit trois fois le nombre de lits disponibles et des dizaines de milliers de ventilateurs pour traiter les infections les plus sévères ». Avec la propagation des cas d’infection, la progression du nombre de décès, et devant cette catastrophe qu’ils pressentent imminente, les Américains, anxieux, et les scientifiques réclament un confinement général et strict dans tout le pays. Pourtant, la Maison Blanche persiste et signe : « Nous ne détruisons pas l’économie pour sauver des vies »
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