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La BCE à la rescousse des particuliers et des entreprises

Gilane Magdi, Mardi, 24 mars 2020

Alors que plusieurs secteurs de l’économie sont touchés par l’épidémie du coronavirus, des mesures ont été prises pour contrer ses effets sur les secteurs-clés: réduction du coût de l’em­prunt pour les particuliers et les entreprises, exemptions fiscales, stimulus pour le secteur indus­triel et une nouvelle loi sur les revenus au profit des classes moyennes. Dossier.

La BCE à la rescousse des particuliers et des entreprises

Pour réduire les répercussions du coronavirus, la Banque Centrale d’Egypte (BCE) a pris une série de mesures (12 mesures) pour aider les familles égyptiennes et le secteur privé, notam­ment les clients des banques endettés. Pour les particuliers, la BCE a demandé aux banques de prolonger la durée de remboursement des prêts de 6 mois sans imposer d’amende en cas de retard de paiement. « Cela comprend les prêts à la consommation, les crédits immobiliers et de logement », affirme le communiqué de presse publié sur le site de la BCE. Et d’expli­quer que la décision n’englobe pas les cartes de crédit. Mohamad Abdel-Aal, membre du conseil d’administration de la banque du Canal de Suez, souligne à l’Hebdo que « cette déci­sion sera applicable aux anciens prêts. Les banques attendent une lettre de la Banque Centrale expliquant comment gérer les nou­veaux prêts ».

La décision de la BCE a été applaudie par les clients endettés qui travaillent dans les secteurs fortement touchés par la pandémie du corona­virus comme le tourisme. C’est le cas de Tamer Abdel-Hamid, qui était sous contrat dans une société de tourisme. « J’ai fait un prêt à ma banque pour acheter une voiture et je dois rembourser chaque mois 1500 L.E. En raison des circonstances par lesquelles passe l’Egypte, mais aussi le monde entier, je suis vraiment dans l’incapacité de rembourser », explique-t-il à l’Hebdo.

La Banque Centrale a lancé aussi une initia­tive pour les clients « insolvables » qui doivent moins d’un million de L.E. Selon le communi­qué de presse de la banque, l’objectif est de leur permettre de renouer avec le système bancaire, ce qui contribue à augmenter leur pouvoir d’achat et donc à accroître la demande locale. « Si le client insolvable rembourse la moitié de ses dettes, son nom sera rayé de la liste noire de la BCE et de la société I-Score. Le client sera annoncé comme étant un bénéfi­ciaire de l’initiative pendant un an à compter de la date de paiement de la moitié de ses dettes », selon le communiqué de la BCE.

La Banque Centrale d’Egypte prévoit l’an­nulation de 10 milliards de L.E. de dettes grâce à cette nouvelle initiative. « 940 000 clients vont profiter de cette initiative dont 200 000 faisant l’objet de jugements par les tribu­naux », déclare la banque dans son communi­qué de presse.

Pour alléger le fardeau qui pèse sur les citoyens, la Banque Centrale a demandé aux banques d’annuler les frais imposés aux retraits automatiques. Par exemple, les clients de la Banque Nationale d’Egypte (NBE) paient 4 L.E. sur chaque retrait aux guichets automa­tiques de la Banque Misr. De même, d’après les nouvelles mesures, chaque banque devra élargir les limites de retrait quotidien des gui­chets électroniques. Limite fixée à 8000 L.E. pour la NBE.

Pour le secteur privé, la Banque Centrale a pris également des décisions similaires. Il s’agit notamment de reporter le rembourse­ment des dettes. « La décision de reporter le remboursement des prêts de 6 mois afin d’ai­der les particuliers à faire face aux répercus­sions du coronavirus englobe les prêts des entreprises dans tous les secteurs et les indus­tries. Elle comprend tous les clients, qu’ils soient réguliers ou en retard de rembourse­ment », a déclaré le gouverneur de la BCE, Tareq Amer, à l’Agence du Moyen-Orient (MENA).

La Banque Centrale a aussi demandé aux banques de fournir les fonds nécessaires pour financer les importations des produits de base et des produits stratégiques et de satisfaire les demandes des sociétés importatrices. « Les banques vont exclure les importateurs de riz, de fèves et de lentilles de la condition de cou­vrir 100% de la transaction en espèces et ce, pendant une année qui se terminera le 31 mars 2021. Cette décision est applicable à toutes les entreprises en tenant compte de l’étude de crédit effectuée par chaque banque », affirme le communiqué de presse de la BCE .

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