Le musée zoologique de Guiza est le plus ancien au Moyen-Orient et en Afrique. (Photo : Ayman Barayez)
A peine le seuil du musée zoologique franchi, le visiteur se sent transporté dans un autre monde, celui des animaux, des reptiles, des oiseaux, des papillons et autres. Au milieu de cette salle du premier étage sont installés les squelettes d’animaux de différentes tailles, entourés d’un ensemble de têtes et de crânes d’animaux à cornes. On peut contempler entre autres le squelette d’une girafe, celui d’un éléphant, celui d’un hippopotame, un autre d’une immense baleine, mais aussi ceux d’une gazelle et d’un bouc. Cette baleine découverte sur les côtes de la Méditerranée en 1936 est conservée depuis cette date. Créé en 1906, le musée zoologique est le plus ancien au Moyen-Orient et en Afrique. Il renfermait une rare collection d’animaux, d’oiseaux et de reptiles empaillés collectée par le directeur du parc zoologique de Guiza au début du XXe siècle, Smith Flore. Il a été rénové à plusieurs reprises en 1962 et en 1988 avant de fermer ses portes pendant 18 ans depuis 1998 pour une entière rénovation. Inauguré en 2015, le musée est aujourd’hui composé de 3 étages et comprend près de 1 352 oiseaux empaillés, 555 mammifères, 259 reptiles, 115 crânes, 35 squelettes et 49 têtes d’animaux. « En fait, ces nombres sont en perpétuelle croissance car la plus grande partie des pièces du musée est des animaux qui ont péri dans le parc tout au long des années. Cette semaine, nous mettons les dernières touches à l’empaillement du dernier rhinocéros du parc, Aziza, qui sera très prochainement exposé à côté du squelette d’un autre rhinocéros. Il s’agit de la plus récente technologie d’exposition utilisée dans les grands musées zoologiques du monde », précise Dr Faten Kabil, directrice de l’administration des musées au parc zoologique de Guiza. Tout autour du premier étage, se trouve une dizaine de sections représentant différents milieux comme le milieu sec, humide ou maritime abritant chacun les animaux qui y vivent. « On a l’impression que les animaux sont vivants tellement ils sont installés dans leur milieu naturel », s’émerveille Noha, venue en excursion avec son école.
Le musée accueille des visiteurs de tout genre. On y rencontre de simples visiteurs, des écoliers, des étudiants en communication ou en arts appliqués qui viennent exécuter leurs projets sur le musée, mais aussi des chercheurs et des archéologues. « Nous recevons des archéologues qui viennent comparer les os découverts dans les tombes pharaoniques ou dans les fouilles avec les os des animaux exposés ici. Le musée contient des pièces rares d’animaux qui remontent à plus de 100 ans, ainsi que des animaux qui ont disparu comme la gazelle blanche qui vivait en Egypte il y a plus d’un siècle ou encore le tigre égyptien qui vivait dans le Sinaï. Nous exposons également un crocodile empaillé découvert dans une tombe pharaonique qui remonte à plus de 7 000 ans », explique Dr Faten Kabil. Au deuxième étage, l’on trouve exposés côte à côte dans une grotte les squelettes d’un être humain, d’un orang-outan, d’un chimpanzé et d’un singe pour permettre au visiteur d’effectuer une comparaison scientifique. « L’orang-outan est l’animal le plus proche de l’être humain. Même son ADN est fort semblable à celui de l’homme. Cette grotte attire beaucoup les enfants qui s’impressionnent de découvrir cette grande ressemblance », explique Dr Faten Kabil. La partie consacrée aux papillons attire elle aussi les visiteurs de par leur multitude et l’éclat de leurs couleurs. Alors que le deuxième étage est entièrement consacré à la faune égyptienne avec ses différents milieux, le dernier étage est consacré aux oiseaux qui sont classés selon les familles et les ordres afin de faciliter l’étude des différents spécimens.
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