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Sous le signe de la coopération

Amira Samir, Mardi, 22 octobre 2019

Parallèlement au Sommet Russie-Afrique, un Forum économique réunit les chefs d’Etat, des représentants des milieux d’affaires et des organisations de coopération continentale. Au programme, les questions économiques.

« Les participants trouveront un programme riche, qui couvre tout le potentiel des industries pour le développement de la coopération sur le continent africain ». C’est ainsi qu’Anton Kobyakov, conseiller du président de la Fédération de Russie, a décrit l’agenda du Forum économique Russie-Afrique, qui se tient parallèlement au Sommet Russie-Afrique des 23 et 24 octobre. Et d’ajouter : « En regardant la liste des intervenants du forum, on peut conclure que les discussions se dérouleront au plus haut niveau et que les décisions et les conclusions prises sur la plateforme du forum constitueront la base de décisions réelles. C’est une occasion unique pour nous d’entrer dans une nou­velle ère de coopération interétatique ».

Le programme du forum se décline en trois volets thématiques : « Développement des relations éco­nomiques », « Création de projets communs » et « Coopération dans des domaines humanitaires et sociaux ». Le premier volet doit aborder, entre autres, la souveraineté économique des pays afri­cains, qui, pour mener à bien les missions liées à la satisfaction des besoins de leurs populations et au développement, sont contraints de recourir à des financements extérieurs. Or, un potentiel d’emprunt de plus de 100 milliards de dollars reste inutilisé. Par ailleurs, plus de 200 milliards de dollars de la dette existante pourraient être refinancés à des conditions moins pesantes. Le forum discute des conséquences auxquelles doivent s’attendre les pays africains si un tel modèle économique continue d’être appliqué et de la méthode qui permettra de restaurer leur souveraineté économique et d’accélé­rer leur développement.

Le forum aborde aussi le rôle des médias dans le développement des relations économiques russo-africaines, notamment les problèmes qu’affronte aujourd’hui le processus de formation d’un environ­nement médiatique moderne, et les perspectives de coopération dans le domaine de l’information. Les intervenants doivent répondre aux questions : Comment l’agenda des médias russes s’élabore-t-il en Afrique ? Et, vice-versa, quel est le rôle et la place de la Russie dans l’espace médiatique d’au­jourd’hui en Afrique ? La transformation numérique comme moteur du développement et les défis actuels pour le développement du marché de la construction de logements sur le continent africain sont deux autres thèmes discutés.

Et aussi la sécurité

Les perspectives et les modalités de la coopéra­tion industrielle russo-africaine font l’objet de la liste des thèmes du volet « Création de projets com­muns ». L’accent est mis sur la croissance, les pro­jets communs à long terme et les zones écono­miques comme exemples de délocalisation efficace de la production. Yehia Zaki, président de la Zone économique du Canal de Suez (SCZone), figure parmi les intervenants et doit aborder le projet de la zone industrielle russe en Egypte, conçue et mise en oeuvre de concert par les gouvernements des deux pays, des institutions publiques de développement et les milieux d’affaires. Un autre thème au pro­gramme est les technologies nucléaires au service du développement de l’Afrique, l’industrie du dia­mant ainsi que la coopération dans le secteur de l’énergie sur le continent africain.

Le volet « Coopération dans des domaines huma­nitaires et sociaux » rassemble surtout des experts dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises, et ce, pour discuter des objectifs de développement et de la responsabilité sociale des entreprises dans l’amélioration de la qualité de vie sur le continent africain ainsi que de la sécurité et de l’éducation. Dans quel domaine les gouvernements et les organisations internationales ont-ils besoin des entreprises ? Quels programmes de responsabilité sociale et humanitaire les entreprises russes mettent-elles déjà en oeuvre en Afrique ? Telles sont deux des questions abordées.

Une autre séance intitulée « L’Afrique sûre » porte principalement sur les mesures nécessaires au maintien de la sécurité de l’Etat et sur les moyens d’assurer une prévention opportune d’éventuelles menaces. Quant au domaine de la santé, le forum s’intéresse au « fardeau des maladies » en Afrique, au coût élevé des médicaments et des services ainsi qu’au manque d’équipements modernes dans les pays africains. Le forum doit aborder, de plus, la contribution de la jeunesse russe et africaine au développement durable au niveau mondial ainsi que l’intégration de la femme africaine dans la politique et le secteur économique et social.

Une version complète du programme avec la liste des intervenants est disponible sur le site du Sommet et du Forum économique Russie-Afrique : https://summitafrica.ru/fr/programm.

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