2010
Un accord par les 6 pays en amont du Nil (Ethiopie, Burundi, Tanzanie, Kenya, Rwanda et Ouganda) visant à mettre fin, de facto, au droit de veto obtenu par l’Egypte dans le cadre du traité de 1959, est signé sans la participation du Caire.
31 mars 2011
L’Ethiopie lance le projet pharaonique et stratégique de la construction du « Barrage de la Renaissance » sur les eaux du Nil bleu, qui lui permettra de presque doubler sa capacité de production énergétique. La première pierre est posée en avril 2011 et la construction doit durer jusqu’en 2022. L’Egypte s’oppose au projet, mettant en avant ses droits historiques dans le fleuve. Le projet sera source d’une longue discorde entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie.
Avril 2013
Le projet de construction du grand barrage est achevé à 32 %.
Août 2015
L’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan signent un accord en vertu duquel l’Ethiopie s’engage à maintenir le débit des eaux du Nil et à utiliser de manière restreinte l’eau pour l’irrigation de ses terres agricoles. Selon l’accord, tout projet concernant le Nil bleu doit être discuté au préalable entre les trois pays. L’Ethiopie s’engage également à fournir au Soudan l’électricité à un prix préférentiel.
Janvier 2017
L’Ethiopie annonce sa volonté de modifier les normes du barrage pour accroître sa capacité de production.
Mars 2017
L’Ethiopie affirme avoir neutralisé une attaque planifiée contre le barrage par un groupe soutenu par l’Erythrée.
Novembre 2017
Le projet est achevé à 63 %.
Décembre 2017
Sameh Choukry, ministre égyptien des Affaires étrangères, se rend en Ethiopie, afin de faire avancer les négociations, sans succès.
Janvier 2018
L’Egypte discute directement avec l’Ethiopie et propose la Banque mondiale comme médiateur neutre dans le conflit.
18 janvier 2018
Le premier ministre d’Ethiopie, Haile Mariam Dessalegn, en visite au Caire, souhaite un remplissage rapide du barrage pour commencer la production électrique. L’Ethiopie refuse l’arbitrage de la Banque mondiale, qui n’avait pas voulu financer la construction du barrage.
Avril 2018
Alors que le barrage est construit à plus de 70 %, le Soudan déclare un nouvel échec des négociations après une réunion de 16 heures à Khartoum, regroupant l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie.
Mai 2018
L’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie décident de créer un comité scientifique consacré au barrage, après des mois d’impasse sur le dossier.
26 juillet 2018
Le directeur du grand barrage, Simegnew Bekele, est retrouvé mort dans sa voiture.
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