La France accueille de nouveau le G7. Elle succède au Canada, qui a présidé le G7 en 2018, et laissera la présidence du G7 aux Etats-Unis en 2020. Au total, 24 délégations étrangères prendront part à l’événement : pays invités, représentants du FMI, de l’Onu et de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). En effet, depuis la création du groupe, la France a accueilli six sommets du G7 : à Rambouillet en 1975, Versailles en 1982, Paris (Arche de la Défense) en 1989, Lyon en 1996, Evian en 2003 et enfin Deauville en 2011. La présidence du G7 est chargée de définir l’agenda des travaux sur l’ensemble de l’année et déterminer les thèmes prioritaires qui seront abordés lors du sommet. La lutte contre les inégalités est la priorité du G7 en 2019. « Il ne s’agit pas de renoncer à la mondialisation qui a permis de sortir des millions de personnes de l’extrême pauvreté, mais de mieux la réguler pour que personne ne soit laissé sur le bord de la route », selon le site officiel de l’Elysée, qui a fixé cinq axes à discuter pour lutter contre les inégalités. Selon l’agenda du sommet, les discussions porteront sur les inégalités environnementales en mettant l’accent sur la mobilisation des systèmes financiers dans la lutte contre le changement climatique, sur la protection de la biodiversité, ainsi que sur la préservation des océans.
La lutte contre le terrorisme en Afrique, et la mise en oeuvre de l’agenda de Paris sur le financement du terrorisme et de la liste d’engagements pour lutter contre l’usage d’Internet à des fins terroristes et les combattants terroristes étrangers, figurent aussi parmi les sujets à l’ordre du jour. Les réunions aborderont également le renforcement du système financier international et la « lutte contre les phénomènes d’optimisation fiscale et les paradis fiscaux ».
L’Afrique est l’un des grands axes de cette édition du G7. Renforcer les liens avec l’Afrique sera l’un des objectifs du sommet. Il s’agit d’associer les pays africains les plus impliqués dans la promotion du multilatéralisme, de la paix et de l’intégration régionale, à ceux qui sont en pointe sur l’action climatique. Les inégalités du numérique et l’intelligence artificielle seront également abordées. Cinq pays africains, dont l’Egypte, ont été donc invités au sommet. La France souhaite parvenir à un accord sur la célèbre taxe « Gafa », qui concerne les grandes entreprises du numérique. Celle-ci concerne, entre autres, les multinationales américaines et les acteurs européens ou chinois ayant une activité numérique, avec ou sans présence physique dans le pays concerné, et qui paient peu ou pas d’impôt.
G7-non
A quelques kilomètres du lieu du sommet à Biarritz, un contre-sommet « G7-non », qui devrait avoir lieu avec la participation de 12 000 opposants, débutera le 21 août à Hendaye. Biarritz est placée donc sous très haute surveillance. Les mesures sécuritaires couvrent également les villes voisines de Bayonne et d’Anglet jusqu’à la frontière espagnole. Ce contre-sommet s’achèvera par une grande manifestation le 24 août.
Les mouvements altermondialistes contestent depuis longtemps la légitimité du G7, où des pays parmi les plus riches décident pour l’ensemble du monde. Ils voient par contre que le G7 contribue à l’augmentation des inégalités sociales et aggrave la crise financière et écologique. Selon eux, les 7 pays sont loin d’être exemplaires en matière de lutte contre l’inégalité, de dérèglement climatique, de préservation de la biodiversité, d’éducation et d’égalité femmes-hommes.
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