A Bruxelles en 2017, l'Egypte et l'UE adoptaient les priorités de leur partenariat.
« Investir dans le développement socio-économique et la croissance inclusive ». Tel est l’intitulé du rapport publié par la Commission européenne, en décembre dernier, sur le partenariat entre l’Union Européenne (UE) et l’Egypte pour la période allant de juin 2017 à mai 2018. Ce rapport met en évidence les principaux développements dans la coopération UE-Egypte en se concentrant plus particulièrement sur la réalisation des objectifs définis dans le cadre des priorités de partenariat 2017-2020. Adopté le 26 juillet 2017 à Bruxelles, au cours de la 7e réunion du Conseil d’association entre l’UE et l’Egypte, ce partenariat est intervenu après sept ans d’interruption. La lutte contre le terrorisme et la migration clandestine constituent les priorités communes jusqu’en 2020.
Le rapport indique que l’Egypte continue de s’engager en tant qu’acteur régional sur des questions régionales et internationales essentielles, notamment dans la perspective de sa présidence de l’Union africaine, comme le processus de paix au Moyen-Orient, la Syrie, la Libye, l’Afrique, la situation dans le Golfe et la coopération euro-méditerranéenne. « Plusieurs facteurs ont contribué à conférer à l’Egypte un rôle distingué au Moyen-Orient et dans le monde entier, dont le grand effort fourni en matière de réforme économique, et son rôle historique et central joué dans les questions arabes et moyen-orientales », estime l’ambassadeur Azmi Khalifa, ancien diplomate et conseiller au Centre d’aide à l’information et à la décision du Conseil des ministres égyptien.
Le rapport 2018 illustre le développement de la coopération entre l’UE et l’Egypte dans de nombreux domaines, notamment le développement socio-économique, la recherche scientifique, l’énergie, la migration, la lutte contre le terrorisme et les problèmes régionaux. La période couverte par le rapport a témoigné des dialogues politiques réguliers ainsi que de nombreuses réunions à haut niveau et visites bilatérales. Celles-ci ont contribué à renforcer le partenariat UE-Egypte et ont permis d’aborder des sujets de préoccupation régionale et internationale. Parmi les plus marquantes, citons les réunions entre le président égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, et le président du Conseil européen, Donald Tusk, en septembre 2017, les réunions entre la haute représentante pour les affaires étrangères de l’UE, Federica Mogherini, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, en marge de différents forums internationaux, ainsi que la visite du commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn, en octobre 2017. Autant de rencontres qui réaffirment le soutien de l’UE à la gestion du dossier migratoire par l’Egypte, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières, ce qui s’est également traduit par la signature d’un programme de 60 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique.
Aides financières
Parallèlement, la même période a vu la poursuite de la mise en oeuvre de l’assistance financière européenne. En fait, le total des engagements de l’aide financière de l’UE à l’Egypte s’élève à plus de 1,3 milliard d’euros. Selon le rapport, cette aide en subventions vise principalement le développement social et la création d’emplois, l’infrastructure, les énergies renouvelables, l’eau et l’assainissement, la gestion des déchets et l’environnement, mais elle soutient également l’amélioration de la gouvernance, les droits de l’homme, la justice et la réforme de l’administration publique en Egypte. Et pour réaffirmer son engagement envers l’Egypte, l’UE soutient également un environnement favorable au développement de l’économie égyptienne et sa réforme, y compris le financement des petites et moyennes entreprises. Ce secours financier vient, en effet, dans le cadre du programme pluriannuel intitulé « Facilité de l’UE pour une croissance inclusive et la création d’emplois ». Et dans le cadre du programme de l’UE « Projet d’investissement dans les emplois d’urgence » accompli en janvier 2018, plus de 50000 jeunes ont acquis de nouvelles compétences et plus de 10000 d’entre eux ont pu accéder par la suite à des emplois permanents.
« L’Egypte, sa stabilité et son développement sont essentiels pour l’UE, ses Etats membres et toute la région. C’est la raison pour laquelle nous avons signé nos priorités de partenariat l’année dernière et renforcé notre engagement déjà important avec et pour le peuple égyptien. Nous sommes déterminés à poursuivre nos travaux, ensemble, afin de relever tous les défis auxquels nous sommes confrontés, pour le bien de nos citoyens », indique Federica Mogherini, haute représentante et vice-présidente de la Commission européenne.
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