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La politique de la rupture

Ghada Ismail , Mardi, 17 juillet 2018

Accord sur le climat, Accord sur le nucléaire iranien, Unesco, Pacte sur les migrants et, plus récemment, Conseil des droits de l’homme de l’Onu, la liste des alliances rompues par Trump depuis sa prise de fonctions continue de s’allonger.

1er juin 2017: Retrait de l’Accord de Paris sur le climat

Le 1er juin 2017, Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Signé le 12 décembre 2015 par 195 pays à Paris, dans le cadre de la « Conférence Climat Paris COP21 », cet accord prévoit de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Pour Trump, cet accord est « très injuste » pour les Etats-Unis, puisqu’il permettrait « aux autres nations de prendre un avantage sur l’industrie américaine ».

12 octobre 2017: Retrait de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco)

En l’accusant d’être « anti-israélienne », le président américain a annoncé le 12 octobre 2017 le retrait de son pays de l’Unesco, institution onusienne chargée de la sauvegarde du patrimoine mondial. Le retrait de Washington signifie que l’organisation a perdu le plus gros contributeur, qui versait chaque année à lui seul 20% de son budget. Les Etats-Unis conserveront un statut d’observateur, qui est, selon Trump, un statut convenable permettant de continuer d’apporter « la vision » et « l’expertise » américaines pour l’organisation.

3 décembre 2017: Retrait du Pacte mondial sur les migrants

La mission américaine auprès de l’Onu a annoncé la fin de la participation des Etats-Unis au Pacte mondial sur les migrants le 3 décembre 2017. Ce texte, voté à l’unanimité en septembre 2016 par les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations-Unies, vise à améliorer la gestion internationale des réfugiés. Pour le président américain, cet accord est « incompatible » avec sa politique migratoire et les « décisions sur les politiques d’immigration doivent toujours être prises par les Américains et les seuls Américains ».

8 mai 2018: Retrait de l’Accord sur le nucléaire iranien

Parmi les promesses de la campagne électorale de Trump figurait son engagement à se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien, qualifiant celui-ci de « pire jamais négocié ». Cet accord, signé en juillet 2015, après d’intenses négociations entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne), doit empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. La rupture de l’accord permet aux Etats-Unis de réimposer des sanctions économiques contre l’Iran. Trump est très isolé sur ce dossier, puisque tous les autres signataires font aujourd’hui front uni contre lui en déclarant leur soutien à l’accord.

19 juin 2018: Retrait du Conseil des droits de l’homme de l’Onu

Le qualifiant de « cloaque de partis pris politiques », l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’Onu, Nikki Haley, a annoncé, en juin dernier, le retrait de Washington du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies. Haley a déclaré: « Plus tôt cette année, comme durant les années précédentes, le Conseil des droits de l’homme de l’Onu a adopté cinq résolutions contre Israël, plus que le nombre de résolutions combinées contre la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie ».

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