Al-Ahram Hebdo : Le projet de réaménagement du Caire khédivial a commencéen 2014. Oùen sont les travaux aujourd’hui ?
Riham Arram : Le but de ce projet est de redonner au Caire khédivial sa beautéd’antan qui dépassait àun moment celle de Paris et de Londres. Le projet a commencéavec l’inauguration du garage de la place Tahrir qui a résolu le problème de l’encombrement des véhicules. Cette première étape a étésuivie de plusieurs autres dont la plus importante était celle d’évacuer les marchands ambulants qui occupaient presque toutes les rues et les places du centre-ville. C’était une étape indispensable. On a essayéde mettre fin au chaos qui régnait partout. Sur un autre plan, on a beaucoup travaillésur les bâtiments du Caire khédivial pour mettre en avant leur beauté. Pour ce, nous avons eu recours aux urbanistes Soheir Hawas, Galila Al-Qadi et l’architecte Sahar Atiya. Le Caire khédivial est un triangle qui réunit les places Ramsès, Tahrir et Ataba, ainsi que la région rectangulaire qui comprend les divers édifices ministériels àQasr Al-Aïni. Elle comprend aussi les façades des bâtiments de la rue Mohamad Ali, qui longent la rue Hassan Al-Akbar jusqu’àla Citadelle, le quartier de Hélmiya Al- Guédida et les façades de la rue Al-Gueich qui commencent de la place Ataba jusqu’àcelle de Bab Al-Chaariya. Mais cette région croise Le Caire fatimide àplusieurs endroits.
—N’avez-vous pas étéconfrontée àun problème de financement ?
—A vrai dire, le gouvernorat, seul, ne pouvait pas assumer le coût du projet. Nous avons eu recours au secteur bancaire et aux sociétés d’assurance.
—Pensez-vous que le projet ait réaliséses objectifs ?
—Je pense que le projet se déroule de manière satisfaisante. Le Caire khédivial a retrouvésa splendeur d’autrefois. Nous avons étudiéchaque endroit et examinéses besoins. Certains lieux exigeaient de nouvelles infrastructures. C’est le cas de la rue Sérail Ezbékiyeh qui a étédallée après le renouvellement de son infrastructure. Quant aux bâtiments patrimoniaux, ils ont étérestaurés. Les couleurs des édifices ont étéanalysées, les surfaces préparées afin d’utiliser les matériaux d’origine, les ornements ont éténettoyés et soumis àune restauration fine. Les arches et les balcons ont étécomplétés. Toutes ces étapes ont étéphotographiées et documentées. Le réaménagement du Caire khédivial est en effet un énorme projet.
—Concrètement, qu’est-ce qui a étéfait jusqu’àprésent ?
—Une partie des travaux est aujourd’hui achevée. Elle comprend le garage de la place Tahrir, la création d’une nouvelle promenade sur la corniche qui commence au niveau du pont du 15 Mai et se prolonge jusqu’àcelui de Qasr Al- Nil. Il y a aussi le réaménagement de la rue Alfi qui vient d’être inaugurée il y a deux semaines, celle-ci est devenue une rue strictement piétonne. Nous avons restauréjusqu’àprésent 200 bâtiments environ. Les places Abdine, Qolali, Bab Al-Louq ont également étéréaménagées, sans oublier la rue Chawarbi qui a étémunie de banquettes pour les piétons et dont l’infrastructure a étérenouvelée. Les travaux ont coûtéjusqu’àprésent 100 millions de L.E. Nous travaillons en ce moment sur la rue du 26 Juillet. Et au cours de la prochaine étape, nous travaillerons sur les bâtiments de la rue Adli, la rue Talaat Harb et la rue Clot Bey, ainsi que sur les places Ataba et Opéra.
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