Azzam Al Ahmad, du Fatah, Ismaïl Haniyeh et Moussa Abou-Marzouk du Hamas, annonçant la réconcilliation entre les deux mouvements en 2014.
(Photo : Reuters)
2005 : Déclaration du Caire
Le 19 mars, un large éventail de factions palestiniennes, dont le Fatah et le Hamas, signent la Déclaration palestinienne du Caire. Il s’agit de l’une des premières tentatives de conciliation interpalestinienne visant surtout à unir les factions palestiniennes contre l’occupation israélienne, réformer l’OLP, afin d’inclure toutes les puissances et factions palestiniennes, car l’organisation est le seul représentant légitime du peuple palestinien.
2006 : Document des prisonniers
En mai de cette année, les dirigeants de 5 factions palestiniennes, y compris du Fatah et du Hamas, signent un document de conciliation nationale, connu sous le nom de Document des prisonniers. Objectif : concilier toutes les factions, les unir dans leur lutte contre l’occupation israélienne et former un gouvernement d’unité nationale. Il envisageait aussi un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale. Le document a été immédiatement approuvé par le président Abbas. Le 11 septembre, Abbas et Ismaïl Haniyeh concluent un accord provisoire pour former un gouvernement d’union nationale basé sur ce document. Mais le 21 septembre, Abbas, lors d’un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations-Unies, affirme que le programme pour un nouveau gouvernement était strictement conforme aux conditions du Quatuor (engagement envers les principes de non-violence et qui reconnaît Israël). Le lendemain, Haniyeh a déclaré qu’il ne dirigerait pas un gouvernement qui reconnaisse Israël, mais il a réitéré la volonté du Hamas d’établir un Etat palestinien dans les territoires occupés et d’honorer une trêve à long terme avec Israël.
2007 : Accord de La Mecque
Le 8 février 2007, un accord est signé entre le Fatah et le Hamas dans la ville de La Mecque pour arrêter les affrontements militaires à Gaza et de former un gouvernement d’unité nationale.
2008 : Déclaration de Sanaa
Le 23 mars, le Hamas et le Fatah signent à Sanaa, au Yémen, un accord de rapprochement appelant à un retour de la bande de Gaza à la situation d’avant juin 2007. Le désaccord sur l’interprétation est apparu immédiatement. Alors que le Fatah a déclaré que le Hamas devrait abandonner son entrée sur Gaza d’abord, le Hamas a demandé la réintégration du gouvernement d’union. Le 8 novembre 2008, les négociations de réconciliation qui se devaient se tenir au Caire ont été annulées.
2009 : Nouvelles séries
Après l’attaque israélienne sur Gaza, l’Opération Cast Lead, le Hamas et le Fatah ont entamé une nouvelle série de discussions au Caire, fin février 2009. Salam Fayyad a présenté sa démission en tant que premier ministre pour ouvrir la voie à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Les parties palestiniennes auraient conclu un compromis sur la question des services de sécurité palestiniens et la tenue d’élections législatives et présidentielle le 25 janvier 2010.
2011 : Contrat du Caire
Le 27 avril 2011, les représentants des deux factions annoncent un accord, médiatisé par l’Egypte, pour former un gouvernement intérimaire, avec des élections législatives et présidentielles qui se tiendront en 2012. Le 4 mai, lors d’une cérémonie au Caire, l’accord a été officiellement signé par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du Hamas, Khaled Machaal. En juin 2011, les négociations concernant la formation d’un gouvernement d’union ont été suspendues en raison de désaccords au sujet du premier ministre. Fatah a insisté pour garder Salam Fayyad. Fayyad était inacceptable pour le Hamas, qui voulait un député de Gaza. Les deux factions ont également été divisées sur la façon de traiter avec Israël.
2012 : Accord de Doha
En février 2012, un accord est signé à Doha par Mahmoud Abbas et Khaled Machaal. Celui-ci a été décrit comme un pas en avant dans la mise en oeuvre bloquée de l’accord de réconciliation palestinien, signé au Caire en 2011. En mars 2012, Abbas a déclaré qu’il n’y avait pas de différences politiques entre le Hamas et le Fatah, car ils étaient parvenus à un accord sur une plateforme politique conjointe et une trêve avec Israël. Le 1er avril, la mise en oeuvre de la réconciliation a cependant été décrite comme un « décrochage », sans progrès sur le plan électoral conjoint.
2014 : Accord de réconciliation
Le 23 avril, le Fatah et le Hamas signent un accord qui verrait un gouvernement d’union formé dans les cinq semaines, suivi d’élections parlementaires et présidentielle dans les 6 mois.
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