Les Etats-Unis restent l’un des principaux partenaires commerciaux des pays arabes bien que leurs échanges aient largement baissé au cours des deux dernières années. L’une des principales raisons de cette baisse est la chute significative des cours du pétrole qui représente une partie importante du commerce arabo-américain. En 2016, le volume total des échanges commerciaux entre les pays arabes et les Etats-Unis a atteint 104,5 milliards de dollars alors qu’il représentait 112,5 milliards de dollars en 2015. Ce chiffre s’élevait même à 166,25 milliards de dollars en 2013, avant la chute des cours du pétrole.
L’Arabie saoudite est le plus grand partenaire commercial arabe des Etats-Unis avec 35 milliards de dollars d’échanges commerciaux en 2016, un volume réduit de moitié par rapport à 2013. La même année, Riyad était le 8e plus grand fournisseur au monde de produits destinés aux Etats-Unis. D’après le bureau du représentant américain au commerce (USTR), les importations américaines en provenance de l’Arabie saoudite ont atteint 51,8 milliards de dollars en 2013, principalement grâce au pétrole qui représente à lui seul 50,7 milliards. L’Arabie saoudite était de son côté le 19e marché le plus important pour les exportations américaines avec 19 milliards de dollars d’importations. Les véhicules, la machinerie, les avions ainsi que les instruments médicaux et optiques figuraient parmi les premiers produits importés depuis les Etats-Unis.
Les statistiques du Secrétariat américain au commerce montrent qu’avant la chute des cours du pétrole, la balance commerciale entre les Etats-Unis et les pays arabes était nettement en faveur de ces derniers. En 2013, les exportations arabes vers les Etats-Unis dépassaient les 95,25 milliards de dollars contre 71 milliards de dollars d’importations en provenance des Etats-Unis. Et en 2012, les exportations arabes ont atteint 111,79 milliards de dollars contre 65,73 milliards d’importations des Etats-Unis.
Les exportations égyptiennes en hausse
Malgré la baisse significative des exportations arabes vers les Etats-Unis, le volume des exportations égyptiennes vers le marché américain a enregistré une légère progression. Les exportations égyptiennes ont augmenté de 6 % en 2016. Le Caire a exporté vers Washington l’équivalant de 1,493 milliard de dollars, selon le ministre égyptien de l’Industrie et du Commerce, Tareq Qabil. Décrivant les relations économiques entre Le Caire et Washington comme « solides et pérennes », Anis Aclimandos, président de la Chambre du commerce américaine au Caire, rappelle que la visite officielle du président Sissi à Washington, début avril, confirme la position particulière de l’Egypte. Aucun président égyptien ne s’est rendu à Washington depuis 2004. D’après le site Internet du bureau Census appartenant au Département du commerce américain, le volume des échanges commerciaux entre l’Egypte et les Etats-Unis a dépassé les 5 milliards de dollars en 2016, ce qui représente une baisse de 2 milliards de dollars par rapport au chiffre de 2014. Cependant, le ministre Tareq Qabil justifie cette baisse par la volonté de réduire les importations, l’une des mesures-clés de la récente réforme économique. L’Egypte, quant à elle, a importé des Etats-Unis des produits à hauteur de 3,506 milliards de dollars en 2016, ce qui correspond à une baisse de 26 % par rapport à 2015 (4,753 milliards de dollars). D’après l’USTR, la machinerie, le combustible, les céréales et l’acier constituent les principaux produits importés par l’Egypte. Selon Qabil, les principaux produits exportés vers les Etats-Unis sont le textile, le ciment, des produits dérivés du papier, les épices et les produits agricoles, dont les fruits et les légumes transformés.
Au niveau des investissements, l’Egypte figure en tête des pays arabes les plus attractifs pour les Américains. Toujours selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, l’Egypte a reçu 23,7 milliards de dollars d’investissement américain direct en 2016, dont une grande partie visait le secteur minier. D’après lui, 1 221 sociétés et entreprises américaines opèrent sur le marché égyptien et l’investissement américain en Egypte augmente. « En 2016, l’investissement américain en Egypte a connu une augmentation de plus de 2 milliards de dollars par rapport à l’année précédente », note-t-il.
Le Qatar, les Emirats et l’Arabie saoudite constituent également les marchés les plus visés par l’investissement américain direct. D’après l’USTR, en 2012, l’investissement américain au Qatar a atteint 10,6 milliards de dollars, 9,6 milliards en Arabie saoudite et 7,8 milliards aux Emirats.
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