Une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ont participé au sommet de l’organisation qui s’est tenu du 13 au 15 avril à Istanbul, présidé par Recep Tayyip Erdogan. 12 questions majeures étaient à l’ordre du jour de cette réunion dont la question palestinienne, les conflits dans le monde islamique, les communautés musulmanes dans les pays non membres, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et l’islamophobie. A l’ordre du jour figuraient aussi le programme d’action décennal OCI-2025 et l’octroi à l’OCI des moyens nécessaires pour lui permettre de s’acquitter de sa mission.
La déclaration finale du sommet en 218 points reflète des divergences autour de plusieurs questions. Riyad a pesé de tout son poids dans la tonalité de la déclaration, les dirigeants des pays musulmans ont accusé Téhéran de soutenir le terrorisme et d’intervenir dans les affaires intérieures des pays de la région, dont la Syrie, le Yémen, Bahreïn et la Somalie. Les participants ont aussi condamné les agressions contre les missions diplomatiques de l’Arabie saoudite en Iran. Ce qui a poussé le président iranien, Rohani, à boycotter la séance de clôture.
Recep Tayyip Erdogan avait appelé à l’unité des musulmans affirmant que le confessionnalisme est le défi principal que les pays musulmans doivent surmonter. La conférence a ouvert ses travaux par une allocution du président de la 12e session, écrite par le président égyptien, et lue en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri.
Al-Sissi était l’un des grands absents du sommet, ce qui est le signe de la poursuite des tensions dans les relations égypto-turques. Choukri a en effet quitté le sommet juste après avoir transféré la présidence tournante à la Turquie sans remercier Erdogan (lire page 3).
Le sommet a clôturé ses travaux vendredi 15 avril, par l’adoption d’une résolution sur la Palestine, et annoncé la tenue de la 14e session de la Conférence islamique en Gambie.
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