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L'escalade vers la crise

Lundi, 19 octobre 2015

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Des centaines de Palestiniens ont participé aux funérailles du bébé palestinien, Ali Al-Dawabcha. (Photos : Reuters)

Attaque à la veille du Tisha Beav, le 26 juillet

La police israélienne pénètre la mosquée d’Al-Aqsa et affronte des protestants palesti­niens qui refusent l’entrée des extrémistes juifs. La veille, des Israéliens venaient com­mémorer le Tisha Beav, qui marque dans le calendrier juif la destruction des deux temples qui se trouvaient sur l’Esplanade. La majorité s’est rassemblée devant le Mur des lamenta­tions, mais certains extrémistes tentent de prier aux abords de l’Esplanade.

Selon les accords régissant la situation à Jérusalem, le site est géré par les autorités musulmanes, mais la sécurité est assurée par les forces d’occupation israéliennes. Les juifs sont autorisés à visiter le site, mais sans prier, afin de ne pas causer de provocation. Or, les pénétrations sur ce site sacré étaient devenues de plus en plus fréquentes cette année susci­tant de graves inquiétudes au côté palestinien.

Assassinat d’un bébé palestinien, le 31 juillet

Des colons israéliens incendient une maison de Palestiniens en Cisjordanie occupée, tuant un bébé de 18 mois, Ali Al-Dawabcha, puis ses parents. L’attaque a lieu deux jours seule­ment après l’accord du premier ministre israé­lien, Benyamin Netanyahu, d’installer 300 colons en Cisjordanie. Une décision vivement critiquée par le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, disant que ces colonies « sont illégales selon le droit international ».

De nombreuses protestations et confronta­tions ont lieu entre les deux côtés, et une série d’attaques au couteau débute.

Violence du nouvel an juif, le 13 sep­tembre

Des affrontements éclatent entre les forces israéliennes et des Palestiniens bloqués dans la mosquée pour assurer la protection de juifs voulant célébrer le nouvel an juif. Les confron­tations se sont déroulées sur trois jours consé­cutifs donnant lieu à deux morts au moins et des dizaines de blessés. Le président de l’Au­torité palestinienne, Mahmoud Abbas, critique les actions du gouvernement israélien et demande de « stopper » les troubles en met­tant en garde contre « le chaos » et « une intifada que nous ne voulons pas ».

L’usage de balles réelles, le 24 sep­tembre

Dans ses tentatives de contrôler les vagues de colère palestiniennes, le gouvernement israélien permet à ses forces de sécurité d’ou­vrir le feu contre les protestants palestiniens lorsqu’ils leur lancent des pierres ou cocktails Molotov. Une décision qui n’a pas intimidé les manifestants qui se sont à nouveau montrés résistants aux célébrations juives sur l’Espla­nade pour la Fête des Cabanes dans la semaine du 28 au 5 octobre. Les confrontations ont donné lieu à trois autres décès au moins.

Assassinat d’un couple israélien, le 1er octobre

Deux Palestiniens ouvrent le feu sur une famille israélienne voyageant en voiture près de Naplouse. Le père et la mère sont immédia­tement tués tandis que leurs quatre enfants survivent à l’attaque. Israël répond vivement en démolissant quelques maisons palesti­niennes et en durcissant la répression contre les Palestiniens. Ces derniers ont continué leurs attaques aux couteaux. Depuis le début de cette vague de violences, au moins 40 Palestiniens ont été tués, notamment après la décision israélienne de l’usage de balles réelles, et 7 du côté israélien.

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