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Le barrage de la Renaissance en questions-réponses

Hana Afifi, Mardi, 18 août 2015

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L'empereur éthiopien Hailé Sélassié 1er avec le président égyptien Nasser, au Caire en 1960, un an après la signature de l'accord des eaux du Nil, que l'Ethiopie n'a pas signé. (Photo: AFP)

Où se situe le barrage ?

Le barrage se situe dans la région de Benishangul-Gumuz, à 40 km des frontières de l’Ethiopie avec le Soudan.

Quelle est la taille du barrage ?

Haut de 170 mètres, le barrage s’étendra sur 1 800 mètres. Son réservoir aura une capacité de stockage de 74 milliards de m3, à peu près le débit annuel du Nil mesuré à Assouan et estimé à 84 milliards de m3. La durée requise pour que ce réservoir se remplisse n’a pas été annoncée par l’Ethiopie, mais on estime qu’elle varie entre 3 et 7 ans.

Quelle est sa capacité d’énergie hydroélectrique ?

Le barrage sera la plus grande centrale électrique de l’Afrique. Une fois sa construction terminée, il générera une énergie hydroélectrique moyenne de 15 000 gigawatts/heure chaque année, ses 16 turbines ont une puissance de 6 000 mégawatts. L’électricité engendrée par le barrage dépasse les besoins de l’Ethiopie, et donc l’excès sera vendu

Qui finance la construction du barrage ?

Le barrage est autofinancé par l’Ethiopie, vu qu’aucun investisseur étranger n’a accepté de le financer. La compagnie italienne d’ingénierie Salini Costruttori est responsable de la construction, avec un contrat de 4,7 milliards de dollars. Des bons ont été vendus aux citoyens pour investir dans la construction. Ainsi, il est considéré comme un projet national éthiopien. Les revenus de l’investissement dans le barrage seront engendrés grâce à l’électricité générée.

Quelle est la position de l’Egypte envers ce projet ?

L’Egypte compte essentiellement sur le Nil pour subvenir à ses besoins en eau potable et en agriculture. Elle craint les conséquences du barrage sur sa part des eaux du Nil, surtout au début jusqu’à ce que le réservoir se remplisse. Selon l’accord signé en 1959, le quota de l’Egypte est de 55 milliards de m3 par an. Pour Le Caire, l’Ethiopie n’a pas présenté des informations suffisamment rassurantes. De son côté, l’Ethiopie insiste sur le fait que le barrage ne nuira pas à l’Egypte.

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