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Rien n’est l’apanage de personne

Aliaa Al-Korachi, Lundi, 18 mai 2015

Accusés de perpétuer un système élitiste à travers des interviews éliminatoires (kachf al-hayaa), les concernés se défendent en justifiant la raison d'être du processus.

« L’interview est une étape importante qui ne doit pas être annulée. Cela dit, elle ne doit pas dévier de son objectif principal, celui de tester les compétences des candidats. En d’autres termes, elle ne doit pas être utilisée pour éliminer des candidats à cause de leur classe sociale ou de leur appartenance politique », estime Mahmoud Kattary, un général de police à la retraite. Kattary explique ainsi qu’un candidat qui souhaite être admis à l’Académie de police doit d’abord passer une série de tests et d’épreuves : examen médical minutieux, des épreuves sportives pour s’assurer de ses aptitudes physiques, etc. Vient ensuite le tour des investigations pour s’assurer de son casier judiciaire, ainsi que celui des membres de sa famille. « Ce n’est qu’après avoir passé tout cela que le candidat est appelé à passer l’inter­view devant un comité formé des hauts dirigeants de l’Académie », explique Kattary.

Abdel-Moneim Saïd, ex-militaire, explique qu’il s’agit des mêmes démarches pour les candi­dats à l’Académie militaire. Pour lui, l’interview en question peut dévoiler certaines choses que les examens écrits et les autres tests ne permettent pas de savoir. « La mentalité du candidat, son intelli­gence et sa confiance en soi », précise-t-il. Le directeur de l’Académie militaire, le général Esmat Mourad vient de déclarer à la presse que tous les candidats sont égaux devant le comité de sélection « qu’ils soient fils de paysans ou d’offi­ciers ».

Quant au concours, très sélectif, pour une car­rière diplomatique et qui se déroulera cette année entre le 30 août et le 3 septembre prochains, au ministère des Affaires étrangères, les candidats doivent d’abord passer des examens de langues, de droit international, d’économie politique et de relations internationales entre autres.

L’ambassadeur Hussein Haridi, ancien adjoint du ministre des Affaires étrangères, indique que le comité de sélection teste, à travers cette interview, les compétences linguistiques des candidats, qui doivent maîtriser au moins deux langues étran­gères, ainsi que leurs connaissances générales. Ce comité est formé de 10 personnes, diplomates et universitaires. « Le travail du père ou de la mère du candidat ne constitue pas un critère de choix. C’est plutôt la bonne conduite et la bonne réputa­tion qui comptent si l’on souhaite faire partie du corps diplomatique », affirme l’ex-diplomate.

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