Le Centre Communautaire d’Akhmim pour les produits artisanaux a été admis par l’Unesco en tant que consultant auprès du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
« Notre dossier a été admis le 12 juin », déclare Loula Lahham, directrice du Centre d’Akhmim.
Le Centre a été créé en 1960 pour émanciper les femmes de cette ville de Haute-Egypte qui souffrent de la pauvreté. Celles-ci sont invitées à reproduire l'héritage traditionnel et à le vendre pour améliorer leurs conditions de vie. Aujourd'hui, le Centre produit de la broderie classique d’une grande beauté.
Cette admission à l'Unesco va permettre au Centre d'Akhmim de devenir international, selon Nahla Emam, conseillère du ministère de la Culture : « Allez dans le monde entier et travaillez avec tout le monde. Nous sommes fiers de vous », dit-elle.
Le tissage égyptien a été admis sur la liste de l'héritage culturel en voie de disparition en 2020. Aujourd'hui, le Centre d'Akhmim est accrédité parce qu'il « produit » selon les normes ancestrales. Ses activités permettent de conserver un savoir-faire millénaire et c’est ce qui fait sa particularité.
Cependant, les défis sont nombreux : les métiers manuels sont en voie de disparition, les prix des fils de coton ont triplé voire quadruplé, le manque d'eau a réduit énormément la superficie cultivée de coton. « Nous ferons de notre mieux pour préserver ce patrimoine intangible. Nous comptons créer la « mémoire d’Akhmim » au sous-sol de l'un des bâtiments du Centre pour présenter l'histoire d’Akhmim, nous reviendrons sur la création de notre centre et les pionniers qui l'ont épaulé jusqu'à aujourd'hui. Il y aura des pancartes, des documentaires et des produits artisanaux », explique Loula Laham. Son objectif est de placer Akhmim sur la carte touristique de l'Egypte. « Le développement durable c'est aussi notre mission principale », conclut Laham.
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