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Les allocations publiques à la santé, l’éducation et la recherche scientifique augmentent: ministre égyptien

Ahraminfo , Samedi, 13 avril 2024

Le gouvernement égyptien augmente les dépenses publiques allouées à la santé de près de 25 % et à l'éducation de 45 %.

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Un hôpital public. Photo : Al-Ahram

Le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a annoncé l’augmentation des allocations des secteurs de l’éducation et de la santé dans l’exercice 2024-2025, selon les directives du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.

Le gouvernement égyptien a alloué 858,3 milliards de livres égyptiennes à l'éducation et 495,6 milliards de livres à la santé, selon le ministre des Finances, soit des hausses respectives de 45 % et de 25 %. Presque le tiers de ces allocations sont d'habitude allouées aux paiements des intérêts sur la dette publique.

Le secteur de la santé

Selon le communiqué, 495,6 milliards de livres égyptiennes seront alloués au secteur de la santé dans le budget de l'exercice 2024-2025, contre 396,9 milliards pour l'exercice en cours, soit une augmentation de 24,9 %.

En 2023, l'Egypte a annoncé un plan de recruter 150 000 enseignants lors de cinq années, soit 30 000 par an, pour faire face à la pénurie des enseignants.

Le secteur de l’éducation

Le gouvernement égyptien a alloué 858,3 milliards de livres égyptiennes à l'éducation dans le budget de l'exercice 2024-2025 contre 591 milliards pour l'exercice en cours, soit une augmentation de 45 %.

Le gouvernement égyptien prévoit une augmentation des salaires des médecins et l’amélioration de leurs conditions de travail pour faire face à leur émigration lors des dernières années.

La recherche scientifique

Par ailleurs, plus de 139,5 milliards de livres égyptiennes ont été alloués à la recherche scientifique dans le budget de l'exercice 2024-2025 contre 99,6 milliards pour l'exercice en cours, soit une augmentation de 40,1 %.

Selon le communiqué, le dernier paquet social prévoyait l'allocation de 15 milliards de livres supplémentaires pour les médecins, les infirmiers, les professeurs d’université et les enseignants des écoles.

8,1 milliards de livres de cette allocation seront consacrés à l’augmentation des salaires des enseignants des écoles.

En outre, 1,6 milliard de livres seront consacrés aux professeurs et leurs assistants dans les universités, instituts et centres de recherche et 4,5 milliards de livres pour les membres du secteur médical.

Le Conseil des ministres a approuvé, mercredi 27 mars, le projet de budget pour l'exercice 2024-2025 avec trois objectifs principaux, à savoir une réduction du déficit budgétaire, une baisse du ratio de dette sur le Produit Intérieur Brut (PIB) et réaliser un surplus primaire du PIB.

Le parlement doit discuter le projet du budget chaque année entre avril et juin, selon la Constitution.

Il a également été décidé pour la première fois d’augmenter les dépenses publiques allouées aux secteurs de l’éducation et de la santé de plus de 30 %, d’après les directives du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.

L'Agence Centrale de la Mobilisation et des Statistiques publiques (CAPMAS) a annoncé, lundi 8 avril, un repli de l'inflation en Egypte en mars 2024, pour atteindre 33,1 % sur un an, contre 36% en février.

Les intérêts de la dette publique

La Constitution de 2014 a stipulé que des minima des allocations publiques aux trois secteurs de la santé, de l’éducation et de la recherche scientifique soient consécutivement de 3 %, 6 % et 1 % du PIB. Or, selon un rapport du Parlement publié en 2016, le gouvernement s'adhère à la Constitution en implémentant un astuce de calcul.

Ainsi les allocations annoncées par le gouvernement sont en fait celles effectives auxquelles sont ajoutées des parts proportionnelles des paiements d'intérêt sur la dette publique (entre autres articles moins importants). Ainsi, par exemple, Maait a annoncé que l'éducation a reçu 397 milliards de livres lors de l'exercice financier en cours, 2023-2024. Alors qu'effectivement, le chiffre qui paraît dans le budget de l'Etat est près de 230 milliards seulement. La différence, soit de 167 milliards (42 % du total des allocations annoncées) est destinée aux paiements des intérêts de la dette publique, selon les documents officiels sur le site du ministère des Finances.

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