Mardi, 17 septembre 2024
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Détention d'un YouTuber pour diffusion de fausses informations en Egypte

Chaïmaa Abdel-Hamid, Dimanche, 10 mars 2024

Le propriétaire du compte «Mo Silva» a reconnu avoir préparé et publié la vidéo contenant de fausses informations sur le suicide d'une jeune femme, afin de gagner des «vues».

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Le parquet général a ordonné, samedi 9 mars, la détention de « Mo Silva », un YouTuber, pour avoir diffusé des informations fausses pouvant « compromettre la sécurité publique et instiller la peur » suite au suicide d'une étudiante de l'Université Al-Arish.

Peu avant, une enquête sur la propagation de fausses informations via les réseaux sociaux concernant le décès de cette étudiante avait été lancée sur ordre du procureur général, Mohamed Shawki. Le ministère public a confié au département des technologies de l'information du ministère de l'Intérieur la mission de conduire ces investigations.

Dans ce contexte, Mo Silva, le propriétaire du compte YouTube, a été arrêté pour avoir diffusé de fausses informations via Tik Tok, YouTube et Facebook, des plateformes qu'il gérait personnellement.

L'étudiante de 19 ans, inscrite en médecine vétérinaire, s'est suicidée après avoir été menacée par deux collègues désireux de révéler des informations privées la concernant. Ces derniers, arrêtés la semaine précédente, attendent leur procès pour chantage envers l'étudiante de l'université d'Arish, acte constituant une atteinte à la vie privée de la défunte Naiera.

Durant son interrogatoire, Mo Silva a avoué avoir créé et publié une vidéo relayant de fausses informations sur l'affaire sans vérifier leur exactitude, dans le but d'augmenter ses vues. Il a aussi reconnu s'être inspiré d'autres sites pour ces informations.

Selon ces fausses informations, les accusés avaient pris des photos compromettantes de la défunte et menacé de les diffuser et de l'empoisonner. Elle aurait sollicité l'aide de l'administration de sa faculté, qui aurait refusé de l'assister à cause de l'influence des familles des accusés. Le parquet a estimé que ces fausses nouvelles pouvaient « menacer la sécurité publique et perturber l’ordre public ».

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