L’Egypte célébre le 64eme anniversaire du lancement du Haut-Barrage d’Assouan
Le ministre de l'Irrigation et des Ressources hydriques égyptien, Hany Soweilam, a commémoré le 64e anniversaire du lancement du Haut-Barrage d'Assouan, déclarant que « Ce projet a protégé l'Egypte de la sécheresse et des inondations pendant des décennies ».
Le président Gamal Abdel-Nasser et le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev avaient lancé les travaux du haut barrage le 9 janvier 1960.
Soweilam a souligné que « le projet de construction du Haut Barrage est considéré comme le plus grand projet d'ingénierie du XXe siècle », et que « cet énorme travail représente un modèle de la capacité du peuple égyptien à construire et à travailler alors que les mains égyptiennes étaient capables de construire le haut barrage ».
Inauguré le 15 janvier 1971 par le président Anouar Al-Sadate et le président du Soviet suprême, Nikolaï Podgorny, le Haut-Barrage a transformé l'Egypte.
Il a été conçu en 1954 sous la supervision des ingénieurs égyptiens Moussa Arafa et du Dr Hassan Zaki, avec l'appui de plusieurs sociétés internationales.
La nationalisation du canal de Suez en 1956 a fourni les fonds nécessaires pour ce projet d’un milliard de dollars, dont un tiers financé par l'Union soviétique.
Réalisé par 34 000 ouvriers égyptiens et 400 experts soviétiques, le barrage, avec ses 12 turbines, produit 10 milliards de kilowatts d’électricité par an.
Cependant, la construction du barrage a eu un impact significatif sur les Nubiens, dont 90 000 ont été déplacés. Récemment, ces derniers ont été indemnisés. La célébration coïncide avec la crise hydrique actuelle de l'Egypte liée au barrage de la renaissance éthiopien, dont la construction a débuté en 2013.
La dernière réunion tripartite sur le barrage, tenue à Addis-Abeba, a échoué, aggravant les tensions régionales.
Hani Sewilam a affirmé que l'Egypte surveille le remplissage du barrage de la Renaissance et défendra ses intérêts hydriques conformément aux conventions internationales.
Malgré les négociations tripartites engagées il y a 12 ans et reprises en juillet par le président Al-Sissi et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, l'Ethiopie a procédé au remplissage du barrage sans accord.
L'Egypte a réitéré ses préoccupations auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant les actions unilatérales de l'Ethiopie.
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