L’ordre des Médecins a affirmé, samedi 23 décembre, son rejet du nouveau projet de loi sur les établissements médicaux privés préparé par le ministère de la Santé et de la Population depuis 8 mois avançant qu’il menace la continuité de la fourniture de services médicaux.
« Les services présentés au citoyen seront influencés, ainsi que la stabilité des médecins », a commenté Osama Abdel-Hay, président de l’ordre des Médecins, dans une interview télévisée diffusée sur la page officielle du syndicat sur Facebook.
« Le projet de loi établit des conditions très difficiles pour les centres médicaux, telles que l’existence d’une entrée spéciale dans le centre médical, une affaire qui peut être appliquée dans les nouvelles installations. Toutefois, la loi exige sa mise en œuvre rétroactive. Le problème, c’est que la plupart des établissements médicaux qui fournissent des services au citoyen ordinaire sont situés dans un étage à l’intérieur d’un bâtiment ou dans des unités dans une église ou une mosquée. Alors, cela pourrait entraîner la fermeture de nombreuses petites et moyennes entreprises », dit Abdel-Hay.
Le projet de la loi exige également que les médecins du secteur public obtiennent l’approbation de l’employeur pour travailler dans l’établissement médical privé où ils sont obligés de travailler pour compenser les bas salaires.
Pareillement, le projet de loi exige que les établissements médicaux soient réenregistrés tous les cinq ans.
« Pourquoi une telle mesure doit s'appliquer sur les établissements médicaux bien que le ministère les vérifie régulièrement pour s’assurer qu’il n’y a pas d’irrégularités ? », se demande le chef du syndicat.
Abdel-Hay a déclaré que le projet de loi prévoyait des peines d’emprisonnement et d’amende pour les erreurs et les infractions administratives, ce qui est inacceptable pour lui.
« Les infractions administratives doivent être administratives, des amendes et non l’emprisonnement », souligne Abdel-Hay.
Il ajoute que cela ouvre la porte aux abus administratifs contre les médecins et incitera le reste des médecins à démissionner et à émigrer à l’étranger, à la recherche d’un meilleur environnement de travail.
« Le gouvernement aurait dû prendre en considération le point de vue de l’ordre, comme annonce la Constitution et la loi de 2014, selon lequel l'avis de l’ordre devrait être pris en compte avant toute législation le concernant, alors que le gouvernement a consulté d'autres entités », affirme le chef de l’ordre.
L’Union générale des médecins s’est adressée au ministère de la Santé et de la Population au sujet du projet et n’a pas reçu de réponse.
Le syndicat a invité tous les sous-syndicats à rencontrer le Conseil de l’Union générale mardi prochain pour discuter du projet appelant tous les médecins à s'unifier avec leur ordre et parler d'une seule voix pour relever ces défis actuels.
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