Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. Photo : AFP
L'Egypte et les Emirats Arabes Unis ont récemment conclu un partenariat, engageant 35 milliards de dollars pour des investissements directs étrangers et l'annulation de dettes extérieures. Ce financement, destiné à un projet d'envergure dans les domaines du tourisme et du développement, devrait alléger la pression sur la demande de dollars.
Une première tranche de l'investissement émirati destinée au projet de Ras el Hikma a été reçue le mardi 27 février, dont une partie déjà versée à la banque centrale, annonce le président Abdel Fattah Al-Sissi, durant l'événement « Capables malgré la différence ».
La veille de l'annonce, le Fonds monétaire international (FMI) est proche de résoudre les questions cruciales avec l'Egypte concernant les révisions en attente du programme de prêt de 3 milliards de dollars et anticipe la finalisation d'un accord pour un financement additionnel dans les prochaines semaines, a révélé Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, à Reuters le mardi 2 février.
Toutefois, l'Egypte n'est pas listée dans le calendrier des réunions du Conseil d'administration du FMI jusqu'au 8 mars, comme le montre le programme sur le site web du Fonds.
Sans donner de détails sur le montant anticipé, Georgieva a qualifié les discussions de « très constructives », notant des « signes très encourageants » dans l'approche de l'Egypte vis-à-vis des défis affectant sa compétitivité antérieurement.
Interrogée sur les spéculations d'une augmentation du prêt à l'Egypte de 3 à 12 milliards de dollars, Georgieva a encouragé l'ambition et a mentionné que l'élargissement du prêt était envisageable, surtout avec les défis supplémentaires pour l'Egypte dus à la guerre à Gaza et aux perturbations maritimes dans la mer Rouge.
« La probabilité d'une augmentation du programme est bien réelle », a-t-elle affirmé en marge d'une réunion du G20 à Sao Paulo, évoquant les défis supplémentaires rencontrés par l'Egypte.
Goldman Sachs, la banque d'investissement américaine, prévoit la finalisation d'un accord élargi entre l'Egypte et le FMI dans les deux semaines, selon un rapport diffusé par Asharq Bloomberg sur X, mercredi.
Une dévaluation attendue de la livre égyptienne à un taux entre 45 et 50 livres pour un dollar, contre 30,8 livres actuellement, ne devrait pas engendrer de pressions inflationnistes additionnelles, selon Goldman Sachs.
Le FMI a approuvé une approche progressive pour la dévaluation de la livre égyptienne, compte tenu de l'inflation persistante en dessous de 30% (par rapport à un objectif de 7% fixé par le programme actuel).
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