
Les chars de l’armée israélienne roulent dans la zone tampon contrôlée par l’ONU, qui sépare les forces israéliennes et syriennes sur le plateau du Golan, près du village druze de Majdal Shams dans le plateau du Golan annexé par Israël. Photo : AFP
L'Egypte a exprimé son rejet total et sa condamnation du plan d'expansion des colonies israéliennes dans le Golan syrien occupé, dans un communiqué des Affaires étrangères égyptiennes publié dimanche 15 décembre.
« L'Egypte considère les plans d'expansion des colonies israéliennes dans les territoires occupés du Golan syrien, lesquels contreviennent au droit international, comme une obstination à imposer le fait accompli ».
Dimanche, le gouvernement israélien a déclaré avoir approuvé à l’unanimité le projet du premier ministre Benjamin Netanyahu pour le « développement démographique » du Golan. Ce projet, pour une somme de 11 millions de dollars, vise à doubler la population juive.
Cette démarche « reflète une fois de plus l'absence de volonté israélienne de parvenir à une paix juste dans la région », poursuit le communiqué.
Sabotage des opportunités
Dimanche 15 décembre, le gouvernement israélien a accepté à l’unanimité un plan d’expansion démographique dans le Golan d’un coût de 11 millions de dollars.
D'après le communiqué égyptien, ces plans constituent une poursuite de « l'accaparement par Israël de territoires arabes et une altération de la configuration démographique de ces territoires occupés ».
La diplomatie égyptienne a appelé les acteurs internationaux et le Conseil de sécurité à « assumer ses responsabilités en condamnant la violation de la souveraineté syrienne et en mettant fin à la colonisation israélienne ».
L'Arabie saoudite a condamné à son tour ce projet, dénonçant un "sabotage continu des opportunités de restaurer la sécurité et la stabilité en Syrie".
Pour sa part, le Qatar a déploré "un nouvel épisode dans la série d'agressions israéliennes sur les territoires syriens et une violation flagrante du droit international".
La Turquie, quant à elle, a réagi lundi accusant Israël de chercher à "étendre ses frontières". “Nous condamnons fermement la décision d'Israël d'étendre les colonies illégales sur le plateau du Golan occupé depuis 1967”.
Israël a conquis une partie du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant d'annexer ce territoire en 1981. Seuls les États-Unis, sous l'administration de Donald Trump, ont reconnu cette annexion en 2019.
La semaine dernière, Benjamin Netanyahu avait affiché ses intentions en déclarant que le Golan annexé serait israélien "pour l'éternité". « Nous poursuivrons notre emprise sur le Golan et nous y élargirons nos colonies », s’est-il exprimé.
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