Le ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Emigration Badr Abdelatty et son homologue turc Hakan Fidan ont reconnu lors d’un appel téléphonique qu’il fallait adopter un processus politique en Syrie permettant de rétablir la stabilité du pays et de mettre fin aux souffrances du peuple syrien, selon un communiqué du ministère publié mardi 10 décembre.

Les deux ministres ont également jugé qu’il fallait, d’une part, continuer de se coordonner sur la situation dans la région en général et en Syrie en particulier, et d’autre part, déployer de concert des efforts régionaux.

Abdelatty a rappelé la position de l’Egypte sur la Syrie, à savoir que le processus politique devait être entièrement contrôlé par les Syriens, sans aucune ingérence extérieure, et qu'il fallait empêcher toute tentative d'exploitation de la situation actuelle en Syrie qui porterait atteinte aux intérêts, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie.

Abdelatty a également estimé important que le processus politique soit inclusif et reflète la diversité de la société syrienne, et qu'il adopte une approche globale visant à ouvrir la voie au retour de la stabilité en Syrie et à son rôle tant régional qu’international.

L’Egypte s’est insurgé lundi 9 décembre contre l'accaparement par Israël de la zone tampon avec la Syrie et des postes de commandement à proximité, selon un communiqué officiel du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé mardi la "mentalité d'occupation" d'Israël après l'incursion israélienne dans la zone tampon du Golan.