L’Egypte a dénoncé lundi 9 décembre l'accaparement par Israël de la zone tampon avec la Syrie et des postes de commandement à proximité, selon un communiqué officiel du ministère égyptien des Affaires étrangères.

« Ceci équivaut à une occupation de territoires syriens, à une violation flagrante de la souveraineté syrienne et à une contravention évidente de l'accord de désengagement de 1974 », selon le communiqué.

« L'Egypte souligne que les pratiques israéliennes contredisent le droit international, viole l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie, et relèvent d’un opportunisme qui profite du vide et de la fluidité de la situation en Syrie pour occuper davantage de territoires syriens et imposer une nouvelle réalité sur le terrain, en contradiction avec le droit international ».

« L’Égypte appelle le Conseil de sécurité et les puissances internationales à assumer leurs responsabilités et à adopter une position ferme face aux agressions israéliennes contre la Syrie, afin de garantir la souveraineté de celle-ci sur tout son territoire », toujours selon le communiqué.

Dans la nuit du 7 au 8 décembre, le régime de Bachar al-Assad s'est effondré en Syrie, face à une offensive fulgurante de groupes rebelles menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Quelques heures plus tard, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu'il avait ordonné à ses troupes de s'emparer de la zone tampon du plateau du Golan, établie par un accord de cessez-le-feu de 1974 avec la Syrie.

Il a déclaré que ledit accord s'était effondré et que la situation nécessitait « une prise de contrôle israélienne après que les troupes syriennes eurent abandonné leurs positions ».