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Pour parvenir à la paix et à la sécurité, il faut sortir les Palestiniens du désespoir : Abdelatty

Ahraminfo , Mardi, 05 novembre 2024

Dans une tribune publiée au Washington Times, le chef de la diplomatie égyptienne met Israël en garde contre la logique de la force, estimant que seule une solution politique est capable de sortir la région du cycle de violence.

Abdelatty
Ministre des Affaires étrangères Badr Abdelatty. Photo : Ministre des Affaires

Dans une tribune parue lundi 4 novembre dans le Washington Times, le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a critiqué l'obstination d'Israël à adopter la même approche à courte vue, selon laquelle la force et la coercition garantiraient sa sécurité et finiraient par décourager les Palestiniens à revendiquer leur droit à l'autodétermination.

« Pendant des décennies, Israël a mené une politique d'oppression dans les territoires palestiniens occupés, une politique caractérisée par l'occupation, les assassinats, la répression et l'expansion illégale des colonies », a-t-il écrit sous le titre : « La solution à deux Etats est possible pour Israël et pour les Palestiniens ».  

« Pour parvenir à la paix et à la sécurité, il faut sortir les Palestiniens du désespoir, leur offrir un avenir fait d’espoir et de dignité et leur permettre de s'autogouverner librement dans un Etat indépendant et souverain », conformément aux principes fondamentaux du droit international, a-t-il insisté.

Selon lui, l'usage de la force ne servirait pas la paix et ne garantirait pas la sécurité, bien au contraire : il nourrirait les sentiments de vengeance et d'hostilité et entrainerait les nouvelles générations dans l'extrémisme tout en détruisant la perspective d’une coexistence pacifique.

Dans son article, le chef de la diplomatie égyptienne a jugé que les pratiques israéliennes, malgré leur caractère provocateur, n'avaient pas réussi à affaiblir le sentiment national palestinien et que l'endurance des Palestiniens au fil des décennies témoignait de la profondeur de leurs aspirations.

« L'Histoire se répète. Nous assistons à une politique récurrente de violations territoriales, d'assassinats ciblés et de destruction d'infrastructures publiques. Cela n'a pas fonctionné dans le passé, et ne risque pas de fonctionnera à l'avenir » a-t-il averti.

Il a aussi souligné qu'en l'absence d'un véritable effort pour établir un Etat palestinien, le conflit israélo-palestinien resterait prisonnier dans des cycles incessants de violence.

Le chef de la diplomatie a mis l’accent sur la nécessité d'une action collective contre ce scénario et sur la poursuite des efforts en faveur de la solution à deux Etats, laquelle offrirait « la paix et la sécurité aux deux peuples ». Selon lui, il s’agit de la seule solution viable si l'on veut épargner aux futures générations palestiniennes et israéliennes les horreurs de la guerre et des conflits.

« La région fait face à une multitude de défis sans précédent. Les décisions prises aujourd'hui pour répondre à ces crises détermineront la trajectoire du Moyen-Orient pour les décennies à venir » a-t-il prévenu.

« Nous avons été le premier pays à œuvrer pour la paix au Moyen-Orient et le premier Etat arabe à signer un traité de paix avec Israël », a-t-il rappelé.

Selon lui, cette démarche « décisive » n'a été rendue possible que grâce à un « leadership audacieux et visionnaire, capable de dépasser les enjeux politiques immédiats et de transmettre un message puissant et durable, alliant humanité et justice pour promouvoir la paix et la sécurité pour tous ».

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