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Abdelatty et son homologue espagnol insistent sur un cessez-le-feu immédiat au Liban et à Gaza

Ahraminfo , Mercredi, 16 octobre 2024

Le chef de la diplomatie égyptienne a dénoncé les divisions de l'Europe face aux conflits à Gaza et au Liban.

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Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty et son homologue espagnol, José Manuel Albares.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty et son homologue espagnol, José Manuel Albares, ont insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat au Liban et à Gaza, lors d’une conférence de presse au Caire mercredi 16 octobre.

« La région ne connaîtrait ni sécurité ni stabilité sans l’établissement d’un Etat palestinien indépendant », a souligné le chef de la diplomatie égyptienne.

Lors de la conférence de presse, les deux diplomates ont affirmé la convergence des visions des deux pays concernant la condamnation totale de l'agression israélienne systématique contre Gaza qui dure depuis plus d'un an.

« Les divergences européennes concernant les conflits à Gaza et au Liban envoient des messages erronés aux pays arabes et à Israël, offrant à celui-ci un chèque en blanc pour agir comme bon lui semble », a indiqué Abdelatty en affirmant que ces divisions étaient inacceptables et devraient cesser.

« Nous ne devons jamais renoncer à la solution à deux Etats pour favoriser la paix dans la région et mettre un terme au conflit » a indiqué le chef de la diplomatie espagnole.

De son côté, Albares a affirmé que l’Espagne travaillait avec l'Egypte depuis le 7 octobre 2023 pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Il a insisté sur la nécessité d’un cessez le feu et de l’acheminement des aides vers l’enclave palestinien.

Albares a par ailleurs affirmé que le Liban était un Etat souverain et a appelé à la mise en œuvre de la résolution 1701 et à la cessation de toute attaque israélienne visant des civils dans ce pays.

Les deux ministres ont également condamné les attaques israéliennes sur les équipes de la Finul et l’UNRWA.

« Nous ne permettons pas l'envoi ou le passage d'armes à travers notre territoire vers Israël » a-t-il affirmé.

En ce qui concerne l’aide humanitaire, Abdelatty a affirmé qu’un avion égyptien d’aide humanitaire se dirigerait vers l'aéroport de Beyrouth.

De son côté, le ministre espagnol a indiqué que l’Espagne avait envoyé au Liban l’équivalent de 30 millions d’euros pour soutenir le Liban.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez avait exhorté le vendredi 11 octobre la communauté internationale à cesser de vendre des armes à Israël.

Les appels de Sánchez à stopper les livraisons d'armes à Israël font écho à un appel similaire lancé par le président français Emmanuel Macron. Le chancelier allemand Olaf Scholz, cependant, s'est engagé cette semaine à envoyer davantage d'armes au gouvernement israélien.

Le plus grand fournisseur d'armes d'Israël est de loin les États-Unis, suivis par l'Allemagne.

Les pays européens sont de plus en plus divisés sur la manière de répondre à la situation tendue au Moyen-Orient. L'Espagne fait partie des pays qui ont décidé de reconnaître l'État palestinien au printemps dernier.

Israël intensifie ses frappes aériennes sur le Liban pour frapper « des cibles du Hezbollah ». Sa guerre contre Gaza, lancée après les attaques du 7 octobre 2011 par des militants du Hamas, a déjà fait 41 500 morts, notamment des civils.

 

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