Les Palestiniens réagissent après une frappe israélienne contre l’école de Rafida qui héberge des personnes déplacées à Deir al-Balah dans le centre de Gaza. Photo : AFP
L’Egypte condamne dans les termes les plus fermes le bombardement par l'occupation israélienne d'une école accueillant des déplacés à l'ouest de la ville de Deir al-Balah dans la bande de Gaza, faisant des dizaines de morts et de blessés.
L’Egypte condamne également les attaques menées par l’armée israélienne contre des sites et installations de la Force intérimaire de l’ONU (Finul) jeudi soir dans le sud du Liban, qui ont fait deux blessés parmi ses soldats, indique le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi 11 octobre.
Notant qu’un autre site des Nations Unies à Ras al-Naqoura a également été visé causant des dommages aux véhicules et au système de communication.
« Les crimes odieux commis par l’armée d’occupation israélienne pendant plus d’un an sans aucune responsabilité internationale sont à l’origine de « graves violations » du droit international et du droit humanitaire international », affirme le communiqué.
Et d’ajouter : « C’est un défi à la communauté internationale. Nous assistons à un effondrement de la crédibilité du système international qui, tout en défendant les droits de l'homme, la justice et les valeurs humaines reste silencieux face à ces crimes à répétition, reflétant une politique de doubles standards ».
Le Caire a réaffirmé son appel à la communauté internationale de faire pression sur Israël.
L'Egypte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban, ainsi qu'à un apaisement des tensions et à une désescalade. Elle insiste sur la nécessité d’un engagement de l'armée d'occupation israélienne en faveur de la sécurité des employés des Nations Unies et de leurs biens.
Vives réactions
Selon les secouristes, la frappe israélienne contre une école à Gaza abritant des familles palestiniennes déplacées a fait 28 morts jeudi soir, tandis que l'armée israélienne a annoncé avoir visé un centre de commandement du Hamas.
A Beyrouth, toujours jeudi soir, un char israélien avait tiré sur un QG de l'ONU dans le sud du Liban et blessé deux Casques bleus indonésiens. L'ONU a accusé, vendredi, les troupes israéliennes de tirer « de façon répétée » sur ses positions
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban, dont les 10.000 soldats sont déployés dans le sud, appelle depuis le début de l'escalade entre l'armée israélienne et le Hezbollah à l'arrêt des hostilités.
La Finul appelle les deux belligérants à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Qualifiées d’acte « intolérable », les frappes ciblant les casques bleus ont suscité de vives réactions internationales. Rome a convoqué jeudi l'ambassadeur d'Israël. Et le ministère français des Armées a annoncé vendredi 11 octobre que la France et l'Italie ont décidé d'organiser une réunion la semaine prochaine avec les autres pays européens contributeurs dont l'Espagne et l’Irlande.
De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres , a dénoncé une « violation du droit humanitaire international ».
La Chine a exprimé vendredi ses profondes préoccupations et a fermement condamné « l'attaque de l'armée israélienne sur les positions et les postes d'observation de la Finul », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Lien court: