Les Palestiniens inspectent les dégâts causés par le bombardement israélien de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AFP
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty et son homologue jordanien Ayman Safadi ont fermement condamné les déclarations extrémistes du ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, lors d'un appel téléphonique mardi 27 août. Ben Gvir avait évoqué la possibilité de construire une synagogue juive à la mosquée d’Al-Aqsa.
Les deux ministres ont dénoncé une « violation du droit international » et une « incitation inacceptable qui nécessite une prise de position claire de la part de la communauté internationale », affirme un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Abdelatty et Safadi ont exprimé le rejet de leur pays des politiques extrémistes qui essayent de changer le statut historique et juridique de Jérusalem et des lieux saints par une politique de fait-accompli.
Les deux ministres ont déclaré qu’un cessez-le-feu immédiat est la première étape vers une désescalade dans la région.
Ils ont souligné la nécessité de respecter des lieux saints, affirmant que l'Esplanade de la mosquée d’Al-Asqa est un lieu de culte exclusivement pour les musulmans, a annoncé Ahmed Abu Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« La direction des Waqfs (Bien religieux) de Jérusalem qui relève du ministère jordanien des Waqfs est l'instance légale et exclusivement responsable de la gestion des affaires de la mosquée d’Al-Aqsa », affirme le communiqué.
« Tous les efforts internationaux doivent être dirigés vers l’arrêt de l'agression israélienne à Gaza », a indiqué pour sa part Ahmed Abu Zeid.
Le ministre jordanien a réaffirmé le soutien de la Jordanie aux efforts menés par l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis pour parvenir à un accord garantissant un cessez-le-feu permanent à Gaza et permettant l'entrée de l'aide humanitaire et sans restriction dans toutes les régions de l’enclave palestinienne.
Les deux ministres ont également affirmé le soutien de l'Egypte et de la Jordanie au Liban, à sa sécurité, à sa stabilité et à sa souveraineté, et ont souligné la nécessité de respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
Abdelatty et Safadi ont enfin insisté sur la nécessité pour la communauté internationale d'agir pour mettre en œuvre la solution des deux Etats conformément aux résolutions de droit international, a affirmé le porte-parole.
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