Une source égyptienne proche des négociations a affirmé que la journée de dimanche serait "une étape charnière pour la formulation d'un accord", après que la Maison Blanche a évoqué des "progrès. Aucune des deux sources n'a fourni de détails.
Une nouvelle session de discussions lancée jeudi se poursuit dans la capitale égyptienne, où sont présents les chefs du renseignement extérieur et intérieur israéliens, David Barnea et Ronen Bar, le directeur de la CIA, William Burns, le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, ainsi que les chefs du renseignement égyptien et qatari.
Une délégation du mouvement palestinien Hamas s'est rendue au Caire mais ne participera pas aux discussions, a indiqué samedi un cadre du mouvement.
Les négociateurs au Caire s'emploient de nouveau à obtenir une trêve dans la guerre à Gaza, où les bombardements incessants de l'armée israélienne ont tué près de 50 Palestiniens ces dernières 24 heures selon des secouristes samedi.
Depuis des mois, les médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- mènent des négociations pour convaincre le Hamas et Israël d'arrêter les hostilités qui durent depuis plus de 10 mois dans la bande de Gaza, mais sans réussir jusque-là en dépit des pressions et des craintes internationales d'une extension de la guerre.
Aux précédents cycles de discussions marqués par des annonces de projets d'accord, d'un accord proche ou de progrès, les espoirs d'un cessez-le-feu associé à une libération d'otages israéliens ont été douchés.
La guerre à Gaza a fait plus de 40.000 morts dans le territoire palestinien, provoqué un désastre humanitaire et sanitaire et déplacé la majorité des 2,4 millions d'habitants assiégés.
- "Etape charnière" -
Plus de dix mois après le début de la guerre, Israël n'est toujours pas venu à bout du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
Hormis une trêve d'une semaine fin novembre qui a permis la libération d'une centaine d'otages en échange de prisonniers palestiniens, les négociations menées depuis ont échoué.
Une source égyptienne proche des négociations a affirmé que la journée de dimanche serait "une étape charnière pour la formulation d'un accord", après que la Maison Blanche a évoqué des "progrès. Aucune des deux sources n'a fourni de détails.
Les discussions achoppent sur le contrôle du "corridor de Philadelphie", une bande de terre le long de la frontière entre Gaza et l'Egypte, que les troupes israéliennes occupent depuis mai.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se dit déterminé à maintenir ses troupes là "afin d'empêcher un réarmement du Hamas".
Le Hamas, lui, n'acceptera "rien de moins que le retrait des forces d'occupation (de Gaza), couloir de Philadelphie inclus", a dit un responsable du mouvement, Hossam Badran.
Le mouvement palestinien dit ne plus vouloir négocier et insiste sur l'application, en l'état, d'un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, qu'il avait accepté. Celui-ci prévoit une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages, puis, dans une deuxième phase, un retrait total israélien du territoire.
- Détruire le Hamas
Benjamin Netanyahu a maintes fois affirmé qu'il poursuivrait la guerre jusqu'au démantèlement du Hamas, qu'il a juré de détruire.
Sur 251 personnes enlevées, 105 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.
Samedi, la Défense civile a fait état de 14 morts dont quatre enfants et quatre femmes dans des frappes sur la bande de Gaza. Parmi eux, 11 ont péri dans un bombardement qui a touché leur maison à Khan Younès (sud), selon une source médicale.
Des correspondants de l'AFP et la Défense civile ont rapporté des tirs d'artillerie et des frappes aériennes à travers le petit territoire assiégé par Israël depuis le 9 octobre. Des combats ont aussi opposé soldats israéliens et combattants palestiniens à Gaza-ville (nord).
Vendredi, au moins 35 Palestiniens ont péri dans les bombardements israéliens, selon un bilan de la Défense civile fourni samedi.
Pour les Etats-Unis, un cessez-le-feu à Gaza aiderait à éviter une escalade militaire au Moyen-Orient, où l'Iran et ses alliés -Hamas et Hezbollah libanais- ont menacé Israël d'une riposte sévère après lui avoir imputé l'assassinant le 31 juillet à Téhéran de l'ex-chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh.
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