Archives - Le poste frontière de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza. Photo : AFP
Ezzat Al-Rashq, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré qu’une délégation du mouvement palestinien, dirigée par Khalil Al-Haya, se rendra au Caire dans la soirée du samedi 24 août sur invitation de l’Egypte et du Qatar pour prendre connaissance des résultats des pourparlers tenues les 22 et 23 août dans la capitale égyptienne entre des négociateurs israéliens, égyptiens et américains au sujet de la guerre à Gaza, affirme un communiqué diffusé sur le site web du Hamas.
« Notre mouvement réaffirme son engagement envers les propositions du 2 juillet basées sur l’annonce de Biden et la résolution du Conseil de sécurité », a affirmé Al-Rashq.
Et d’ajouter : « Nous sommes prêts à appliquer ce qui a été convenu, mais il faut faire pression sur l'occupation afin de l’empêcher de bloquer l’accord ».
L'AFP a publié samedi des déclarations sous couvert d'anonymat et attribuées à un cadre du Hamas.
« La délégation va rencontrer des hauts responsables du renseignement égyptien pour prendre connaissance des derniers développements dans les négociations en cours (...) Cela ne signifie pas que le Hamas participe à ces négociations », a-t-il affirmé à l'AFP.
Les médiateurs américains, qataris et égyptiens avaient évoqué la semaine dernière avec les chefs du renseignement israélien à Doha un plan pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza assorti de la libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Selon l’AFP, ce nouveau cycle de négociations se poursuit depuis vendredi au Caire en présence du directeur de la CIA, William Burns, du coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et les chefs du Mossad (renseignements extérieurs israéliens), David Barnea, et du Shin Bet (sécurité intérieure israélienne), Ronen Bar.
Selon le site d’information israélien Times of Israël, des délégations israéliennes et américaines se sont rendues au Caire le 22 août pour des pourparlers sur la trêve sur fond de « divergences radicales sur l’axe de Philadelphie ».
Le principal point d'achoppement est l'insistance du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à maintenir des troupes dans l’axe de Philadelphie (Salah Al-Dine) à la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza.
Une condition que l’Egypte a fermement refusée, l’Egypte a également rejeté une proposition israélienne de construire huit tours de guet, ainsi qu’une proposition américaine de construire deux tours sur le corridor de 14 kilomètres de Philadelphie le long de la frontière entre l’Egypte et Gaza, a rapporté le Wall Street Journal jeudi 22 août.
Le cadre du Hamas a réaffirmé samedi à l'AFP que « le retrait complet des troupes d'occupation (israéliennes) de toute la bande de Gaza, couloir de Philadelphie inclus » était une condition sine qua non pour la signature d'un accord.
L'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar mènent depuis des mois une médiation en vue de faire aboutir un accord de trêve dans la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre.
Depuis cette date, Israël bombarde sans relâche la bande de Gaza. Ces offensives ont fait au moins 40.265 morts et plus de 93.000 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé à Gaza.
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