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Sissi et Séjourné discutent des moyens de réduire l'escalade dans la région et les efforts pour mettre fin à la guerre à Gaza

Ahraminfo avec AFP, Samedi, 17 août 2024

Il faut saisir l’opportunité des négociations en cours pour parvenir à un accord et mettre fin à l’effusion de sang : Sissi

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Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a accueilli, le ministre des Affaires étrangères français Stéphane Séjourné. Photo : Page Facebook de la Présidence de la République

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a accueilli, samedi 17 août, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, pour discuter les moyens de réduire l'escalade dans la région, ainsi que les efforts pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.

« La poursuite de la guerre dans la bande de Gaza entraîne la région dans un cercle vicieux et dangereux d'instabilité », a assuré Sissi. Le président a souligné que la communauté internationale doit assumer sa responsabilité, nécessaire pour réduire l'escalade et traiter le conflit par la création de l'Etat palestinien et la mise en œuvre de la solution à deux Etats.

Dans ce contexte, Stéphane Séjourné a salué le rôle essentiel joué par l'Egypte dans la médiation conjointe avec le Qatar et les Etats-Unis, en vue de parvenir à un accord pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et l'échange des otages.

Séjourné a exprimé son accord avec la position de l’Egypte, confirmant le soutien total de son pays à ces efforts et son engagement à poursuivre ses actions intensives visant à mettre fin à la situation de tension régionale actuelle.

Ahmad Fahmy, le porte-parole de la présidence, a ajouté que la rencontre a également porté sur la confirmation de la solidité et de la profondeur du partenariat stratégique entre l'Egypte et la France, ainsi que sur le travail commun pour développer et approfondir les cadres de coopération bilatérale dans divers domaines, dans le but de servir les intérêts des deux peuples amis.

Dans l'objectif d'aboutir à un accord de cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, le président Sissi a reçu un appel téléphonique, vendredi 16 août, du président américain, Joe Biden. Les deux présidents ont examiné les résultats des négociations qui se sont tenues à Doha au cours des deux derniers jours, dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration conjointe égypto-américaine-qatarie. Cette déclaration concerne l’obtention d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, l'échange des otages et détenus et la fin des souffrances humanitaires pour le peuple palestinien à Gaza. Ils ont convenu aussi de poursuivre et d'intensifier les efforts conjoints dans les prochains jours pour parvenir à un accord à cet égard », a annoncé Fahmy.

Des efforts intenses de médiation 

Au Caire, plus tôt samedi, le chef de la diplomatie française s’est entretenu avec son homologue égyptien, Badr Abdelatty, et ils ont tenu une conférence de presse pour discuter la situation à Gaza et de ses conséquences catastrophiques, diffusée à la chaîne Extra News.

Le ministre français, qui conclut une tournée au Proche-Orient, a aussi discuté avec Abdelatty des moyens de "contenir l'escalade" dans la région, où les tensions sont exacerbées par la poursuite de la guerre à Gaza, a précisé Ahmed Abu Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sur X.

Cette visite s'inscrit dans une série d'efforts diplomatiques visant à prévenir une extension régionale du conflit à Gaza, alors que pèse notamment la menace d'une action militaire iranienne contre Israël.

Abdelatty, en visite à Beyrouth vendredi, y a affirmé qu'un cessez-le-feu à Gaza était la "clé" pour éviter que la région ne bascule dans "une guerre totale".

Aux côtés des Etats-Unis et du Qatar, l'Egypte fait partie des médiateurs entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre à Gaza depuis octobre dernier.

Des discussions en vue d'une trêve se sont achevées vendredi à Doha et doivent reprendre la semaine prochaine au Caire, sur la base d'une nouvelle proposition américaine de compromis, soutenue par les autres médiateurs.

Mais le Hamas a rejeté de "nouvelles conditions" d'Israël dans ce projet remanié d'accord.

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