Le ministre des Affaires étrangères, de l'Emigration et des Affaires des expatriés égyptiens, Badr Abdelatty, et son homologue jordanien, Ayman Safadi, ont chacun mis en cause Israël dans l'escalade « sérieuse » des tensions dans la région en raison de son agression contre la bande de Gaza, de ses violations du droit international, de ses pratiques illégales en Cisjordanie et de ses assassinats politiques, lors d’un entretien téléphonique le mercredi 31 juillet.

« La première étape vers la désescalade est d'arrêter l'agression contre Gaza et de mettre fin à la tragédie humanitaire qu'elle a engendrée », ont-ils affirmé selon le communiqué.

Ils ont également condamné les graves violations du droit international, du droit international humanitaire, et les atteintes à la souveraineté des Etats par Israël.

Les deux homologues ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution contraignante qui obligerait Israël à mettre fin à son agression contre Gaza et à ses violations continues du droit international.

Les deux ministres ont plaidé en faveur d'un processus de désescalade pour éviter que une extension du conflit à toute la région susceptible de menacer la stabilité au Moyen-Orient, en particulier après l'assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, attribué à Israël.

Les chefs de la diplomatie des deux pays ont souligné que le seul moyen d'assurer la sécurité et la stabilité régionales est la création d'un Etat palestinien indépendant et souverain sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, sur la base de la solution à deux Etats.

Ces déclarations surviennent alors qu’une foule a participé jeudi à Téhéran aux funérailles de Haniyeh, tué dans la capitale iranienne lors d'une frappe imputée à Israël, une cérémonie marquée par des appels à venger sa mort.