Premier ministre Mostafa Madbouly. Photo : Cabinet.
Le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a déclaré que les tranches de population à faible et moyen revenu resteraient subventionnées en matière d'électricité , soulignant que l’Etat n’entend pas supprimer les subventions, mais simplement réduire les déficits pour assurer l'équilibre budgétaire.
Il a ajouté, lors d’une conférence de presse, mardi 30 juillet, que le ministère de l'Électricité ne dispose que de 4 milliards de livres égyptiennes alors qu'il doit payer en mensuellement 16 milliards au ministère du Pétrole. C’est l'État qui prend en charge de rembourser la différence.
Au cours de cette conférence de presse qui a suivi la réunion du conseil des ministre qui s'est tenue à la Nouvelle Alamein, le premier ministre a rappelé que l’Etat paye quotidiennement 450 millions de livres pour soutenir le secteur du diesel.
Il a précisé que l'État continuera à mettre en œuvre de nouveaux projets énergétiques. Pour résoudre le problème d'été 2025 le gouvernement entend mener à bien de nouveaux projets d'énergie renouvelable. Il a indiqué que la production de pétrole brut en Égypte avait atteint 650 000 tonnes avant de diminuer à 550 000 tonnes, tout comme pour le gaz.
« Atteindre des taux de croissance élevés n'est plus aussi facile, par rapport à d'autres pays qui en sont encore aux débuts de leur développement économique, et dont les économies limitées permettent d'atteindre plus facilement des taux de croissance élevés », a déclaré Madbouly, avant d'ajouter : « Les estimations des institutions internationales indiquent que d'ici 15 à 20 ans, l'Égypte sera l'une des 10 plus grandes économies mondiales ».
Il a ajouté que la diminution de la dette égyptienne, l'augmentation des réserves et la hausse des réserves des banques égyptiennes à l'étranger sont des indicateurs du succès de la gestion économique du pays.
Selon lui, l'Égypte doit réduire le volume de sa dette, tant externe qu'interne, et accroître la contribution du secteur privé aux investissements publics.
Il a insisté sur le fait que l'État s'est engagée à rembourser ses dettes et n'a d'ailleurs pas tardé à le faire, au rebours de certains pays qui ont annoncé leur incapacité à honorer leurs dettes en raison de difficultés économiques. « L'Égypte, malgré les difficultés rencontrées, reste fidèle à ses engagements », renchérit-il.
Il a ajouté que les taux de chômage en Égypte étaient élevés, atteignant 6,7 %, et que l'objectif était de les réduire par le biais d'investissements dans le pays, affirmant que l'État avait réussi à diminuer le chômage de manière significative.
Le premier ministre a affirmé que l'Égypte ne vend pas ses actifs, mais implique le secteur privé dans leur gestion pour générer des revenus supplémentaires pour l'État.
Quant au actifs aéroportuaires, Madbouly a assuré que l'Égypte ne les vendra pas ; l'objectif est plutôt d'en confier la gestion et l'exploitation à des entités privées. « L'Égypte n'est pas à vendre, et il est crucial pour les médias de clarifier cela. Les médias doivent présenter la situation de manière objective, en corrigeant les informations erronées qui circulent sur l'état du pays », a assuré le premier ministre.
Dans le même contexte, le premier ministre a indiqué que le gouvernement fait face chaque jour à un grand nombre de rumeurs. Certaines de ces rumeurs sont étudiées et ont des répercussions locales et internationales, créant une atmosphère négative dans la rue et ébranlant la confiance dans l'État, le tout de manière professionnelle.
Il a indiqué que le pays avait un besoin urgent de construire un réseau routier massif pour attirer davantage d'investissements.
Lors de la même conférence de presse, Madbouly a expliqué que l’Egypte est confrontée à de grands défis géopolitiques autant externes qu’internes. Ces défis ont un impact significatif sur les décisions prises.
Il a souligné que le président Abdel Fattah el-Sissi est particulièrement préoccupé par les questions internationales et maintient un contact constant avec les pays voisins et les grandes puissances afin que l'Égypte puisse protéger ses intérêts et préserver sa place, sa force et son leadership. Il a noté que l'Égypte se trouve dans une région "plus inflammable".
« Dans chaque mesure, nous devons nous assurer que notre objectif est l'intérêt général de l'Égypte, et évaluer les réactions des grandes puissances et les répercussions sur la région » conclue-t-il.
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